Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a relevé mercredi, des dysfonctionnements dans la lutte anti-cancer, lors d'un conseil interministériel qu'il a présidé et au cours duquel le professeur Messaoud Zitouni, chargé de l'évaluation du plan de lutte anti-cancer demandé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présenté son rapport d'étape. Sur la base de ce rapport, présenté par le Pr Zitouni, concernant la prise en charge de cette pathologie qui touche pas moins de 4.5000 citoyens, M. Sellal a relevé plusieurs points relatifs aux dysfonctionnements dans la lutte anti-cancer, en l'occurrence l'inadéquation entre les moyens de la santé et la réalité du terrain. Cette situation est caractérisée par une mauvaise exploitation des ressources malgré la volonté politique affichée, la couverture sanitaire nationale complète et le budget de la santé qui a connu un doublement ces dernières années. Le Premier ministre qui a également retenu la lancinante question du parcours difficile du malade, a mis en avant la nécessité de la prise en charge des malades dans les meilleures conditions, depuis le diagnostic jusqu'a la phase thérapeutique, mais aussi la prise en charge de l'aspect prévention. S'arrêtant sur l'étape de traitement, notamment la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, M. Sellal a pris acte des premières améliorations avec la reprise en main des centres d'Oran, de Constantine et Annaba, et donné des instructions en vue de l'accélération de la mise en service des centres anti-cancers de Sétif et Batna. Le bilan d'étape ainsi livré à l'appréciation du Premier ministre, a permis également d'identifier la nature des dysfonctionnement qui sont d'ordre managérial et organisationnel, et non une question de mobilisation de moyens et d'équipements. Dans ce cadre, le secteur de la santé va incessamment finaliser un projet d'acquisition, d'entretien et de maintenance des équipements de radiothérapie en portant son choix sur le meilleur équipementier dans ce domaine, sachant par ailleurs qu'en matière de chimiothérapie, la pharmacie centrale assure correctement sa mission d'approvisionnement en médicaments. Concernant le volet formation et encadrement, un effort supplémentaire reste à fournir pour pérenniser le dispositif global, lequel doit s'appuyer sur une concertation permanente entre les praticiens et l'encadrement des centres anti-cancéreux. Les ministres de la Santé et du Travail ont participé à la réunion qui s'est déroulée en présence de médecins spécialistes du cancer et de gestionnaires d'hôpitaux.