D'après les informations recueillies par El Watan Week-end, l'Etat mènerait des négociations «déjà bien avancées» avec l'italien Eter pour une prise de participation «par le biais d'une augmentation de capital social par le fonds national d'investissement». Selon le député Smaïl Kouadria, aussi membre permanent de la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification, le gouvernement chercherait également des «opérateurs privés algériens» pour entrer dans le capital de l'ancienne l'entreprise Céramique Vaisselle de l'Est privatisée en 2006. Car il y a deux ans, les Algériens, qui détenaient des parts (10% pour Balaoune, 7,5% pour Gadouche et 28% pour Hadji BTP et distribution de ciment) se sont retirés. «Il n'y a pas eu de conseil d'administration depuis un bon moment, la situation est très confuse», ajoute Smaïl Kouadria qui relève aussi que si les pouvoirs publics sont aujourd'hui obligés d'intervenir, c'est parce qu'«aucun engagement de l'acquéreur contenu dans le contrat de cession n'a été respecté, notamment le maintien des emplois – il y avait 125 travailleurs en 2013 contre 290 en 2007 – les investissements, le paiement des loyers et des équipements». Bref, rien ne va plus à Eter Algérie. En mai dernier, des équipements ont été scellés par huissier de justice pour non-remboursement d'un crédit leasing de 750 millions de dinars, et les travailleurs sont sans salaire depuis neuf mois (ils s'étaient mis en grève en avril dernier). «Cette usine de céramique, la seule en Algérie, présente pourtant un intérêt stratégique, insiste Smaïl Kouadria. Car elle est capable de fabriquer des proppants en céramique (billes) pour la fracturation des roches mère et l'extraction du gaz de schiste.»