Les élections des conseils de déontologie médicale (nationaux et régionaux des pharmaciens, des médecins et des chirurgiens-dentistes) se dérouleront aujourd'hui, à travers le territoire national, au niveau des structures de santé publique, selon la circulaire du 3 janvier 2006, du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ce rendez-vous électoral, qui a suscité une vive polémique au sein de la communauté médicale, est, d'ores et déjà, « appréhendé » par certains praticiens. Ils relèvent « certaines irrégularités », entre autres, dans le choix de la journée (un jour ouvrable) et l'envoi des convocations qui a été fait que ces derniers jours, alors que la loi préconise 21 jours avant la date de l'élection. Ainsi, 24 bureaux de vote sont prévus au niveau de la capitale au sein des structures de santé, à savoir les centres hospitaliers et les polycliniques, dont certains attendent un nombre important d'électeurs, tels que l'hôpital Mustapha, qui doit enregistrer 1200 électeurs. La clinique des Orangers, quant à elle, accueillera, normalement, 600 praticiens, dont 400 médecins installés (privés). Selon certaines sources, des noms de médecins connus de la corporation figurent sur les listes électorales. Le président du conseil de l'ordre des médecins d'Alger, M. Bekkat, brigue un second mandat. Pour rappel, les élections des conseils de déontologie étaient prévues pour le 13 avril dernier. Elles ont été reportées pour une seconde fois par le ministère de la Santé au 10 mai, alors qu'elles étaient fixées, la première fois, au 16 mars. Cette date a été décidée en étroite concertation avec les cinq syndicats du secteur réunis au sein de la coordination de l'intersyndicale, à savoir le SNPSP, le SNPSSP, le SNMASM, le SNAPO et le SNPDSM. Alors que le conseil national de déontologie médicale (CNDM) sortant avait décidé d'organiser ses élections le 23 février. Certains membres des sections ordinales et de la commission de préparation des élections installée par le CNDM se sont opposés à la démarche adoptée par leurs confrères et ils se sont démarqués de cette situation. Pour eux, « c'est une humiliation » pour la corporation médicale. Un recours a été, alors, introduit devant le Conseil d'Etat. Le référé a été finalement rejeté. Un second vient d'être déposé.