Le 20 avril 1980, de graves «événements» (selon le gouvernement de Chadli) éclatèrent à Tizi Ouzou. Des centaines d'étudiants, soutenus dans les rues de la ville par des jeunes et moins jeunes, manifestèrent en colère en scandant : «Tamazight… Tamazight… A bas Chadli … vive sa El Mouloud».La cause ? Mouloud Mammeri, dit «Da El Mouloud», invité par des étudiants de l'université, qui porte désormais son nom, à donner une conférence sur «Tamazight et l'identité du peuple algérien» (le thème de cette conférence) a été empêché, par «les autorités de l'époque», de conférer et de discuter avec les professeurs et les étudiants présents ce jour-là dans un amphithéâtre de l'université de Tizi Ouzou, la suite est connu. «Le printemps berbère» (1) allait à partir de ce 20 avril 1980, «remettre en cause» toute la politique chadlienne basée sur «Le ventre plein et la tête rêveuse ; chante ô peuple, chante» (proverbe paraphrasé : «Quand le ventre est plein, la tête chante.») «Les penseurs du chadlisme (de Chadli)» voulaient pour faire «oublier» aux Algériens la blessure douloureuse du «printemps berbère», trouver au plus vite un «amalgame». Ils «avancèrent» la date du séminaire annuel bien connu à l'époque, du ministère des Affaires religieuses. Il fallait aussi une date «historique» pour le peuple algérien ! le 5 juillet anniversaire du jour de l'indépendance approchait. Le printemps ramassait ses habits pour laisser la place à un «chaud été» qui détruisait déjà toutes les fleurs ornant ces beaux vêtements du «prince des saisons». L'été 1980 était il en colère ? Certainement ! Il avait vu son ami «le beau printemps» en sang (les autorités chadliennes n'ont jamais donné le chiffre exact des tués et des blessés de ce printemps 1980), ses habits troués par les balle des «klachs» et ses belles fleurs écrasées par les «godasses sauvages…» (A suivre) Notes : 1- Mes pieuses pensées vont, en ce mois sacré du Ramadhan, à tous les jeunes morts en martyrs pendant les «jours noirs » du «Printemps berbère». A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Grâce à eux et aux martyrs de l'Algérie ancestrale, notre pays et toujours «debout » et restera toujours «debout !».