Ce sont 120 feux de forêt qui se sont déclarés en deux mois, entre le 1er juin et le 1er août, ravageant plus de 735 hectares d'espaces boisés sur tout le territoire national, maison ne déplore aucune victime, assure le commandant Farouk Achour, directeur de l'information au sein de la direction générale de la Protection civile. Selon le bilan dressé par cette dernière, la région qui a connu le plus de sinistres est la wilaya de Sidi Bel Abbès, avec 13 feux de forêt, suivie de Tissemsilt et Mila avec respectivement 11 et 8 incendies. De même, 78 feux de maquis se sont déclarés durant la même période, engendrant la destruction de quelque 593 hectares de végétation. La wilaya de Bouira a le plus souffert de ces incendies avec 14 feux, suivie de Skikda et de Aïn Defla. Pour ce qui est des feux de broussailles, ils sont, certes, de moindre importance et moins impressionnants, mais ils sont toutefois plus fréquents. Ce sont ainsi 1467 départs de feux et incendies qui ont été enregistrés durant cette période, provoquant des dégâts estimés à 569 hectares de broussailles et autres végétations. Encore une fois, c'est à Bouira qu'ont eu lieu le nombre le plus important d'incendies avec une trentaine de feux recensés. Concernant les trois premiers jours du mois d'août, de nombreux incendies se sont déclarés à travers le pays, notamment à Theniet El Had (Tissemsilt), Bord Bou Arréridj ou encore Tizi Ouzou. Seize hectares d'espaces boisés ont été détruits par un feu de forêt qui s'était déclaré mercredi soir à Theniet El Had, où, dans la forêt El Mella, les flammes ont ravagé plus de 10 hectares de pins d'Alep, un hectare de chênes et 5 autres de broussailles. A Bordj Bou Arréridj, ce sont 600 arbres fruitiers et une vingtaine d'hectares de céréales qui ont été réduits en cendres en l'espace de 24 heures. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les feux de forêt qui se sont déclarés durant les trois premiers jours du mois en cours ont détruit au moins 1550 arbres fruitiers, majoritairement des oliviers et des figuiers. «Aucune perte humaine n'est à déplorer, et le bilan, bien que lourd, est en nette diminution comparativement aux années précédentes», commente le commandant Achour. Le facteur humain, conjugué au facteur aggravant qu'est la chaleur, est l'une des premières causes de départs de feux. Raison pour laquelle la Protection civile appelle les citoyens à la vigilance et à la prudence.