Le facteur humain reste prépondérant dans ces accidents. Durant les trois premières semaines du mois de Ramadhan, les éléments de la Protection civile ont enregistré 490 accidents de la circulation routière. D'après le chargé de la communication de la Protection civile d'Alger, le lieutenant Bakhti Sofiane, «ces accidents ont fait 503 blessés et causé le décès de 4 personnes». Selon le même responsable, une baisse de 10% a été enregistrée par rapport au mois de Ramadhan de l'année passée. Néanmoins, comparativement aux autres jours qui ont précédé le mois de carême, la Protection civile a, au contraire, enregistré une hausse. Ainsi, le mois de Ramadhan est devenu, au fil des années, une période d'hécatombe. Le manque de sommeil et la fatigue générés par les veillées constituent autant de facteurs qui sont derrière les accidents que connaissent nos routes durant ce mois sacré, en sus de la folie de certains automobilistes qui, à l'approche de la rupture du jeûne, font preuve d'une inconscience déconcertante. D'ailleurs, un grand nombre d'accidents se produisent durant le laps de temps qui précède l'adhan. Certains automobilistes n'hésitent pas à prendre des risques inutiles en se faufilant entre les files de voitures, qui plus est à vive allure. Sachant qu'en cette période estivale, les journées sont longues, il relève de la témérité la plus insouciante que de vouloir rentrer chez soi à toute vitesse, alors que l'intervalle de temps entre la sortie des bureaux et l'adhan est d'environ quatre heures. Par ailleurs, beaucoup d'accidents de la circulation routière se produisent la nuit. Les familles algéroises sont de plus en plus nombreuses à sortir durant les soirées de Ramadhan. La circulation se densifie de manière significative, donnant parfois l'impression d'être en plein jour. Les principaux axes routiers de la capitale connaissent une importante congestion. Il ne se passe pas un soir sans que les deux principales entrées d'Alger, que sont la rocade sud et l'autoroute de l'Est, connaissent des accidents impliquant des membres de familles entières. Les dépassements par la voie réservée aux secours associés à la vitesse fulgurante, provoquent des accidents non sans dommages corporels. Aussi, même en dehors des grands axes routiers, des accidents se produisent en pleine agglomération et qui sont également mortels. Pas plus tard qu'hier matin, un enfant à peine âgé de 10 ans a été percuté par un camion à hauteur du CEM Mohamed Tounsi dans la commune de Mahelma.En dépit des nombreuses actions de prévention menées conjointement par les services de la Protection civile, ceux de la Gendarmerie nationale et des services de sécurité, le nombre d'accidents sur nos routes ne cesse d'augmenter. Le facteur humain dans cette hécatombe reste prépondérant.