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L'hécatombe se poursuit dans l'indifférence
Les accidents de la circulation ont fait près de 400 morts durant le Ramadhan
Publié dans Liberté le 04 - 10 - 2008

Le facteur humain reste, de loin, la première cause des accidents de la route, même
si l'état de la chaussée, l'absence de signalisation et parfois l'état des véhicules constituent une partie des causes de ce terrorisme routier.
L'hécatombe sur nos routes se poursuit, dans une troublante indifférence. Uniquement durant le mois de Ramadhan, près de 400 morts et 5 000 blessés ont été enregistrés. Sur les trois dernières années, une moyenne de 4 500 morts par an est enregistrée. Face à cette hécatombe, les campagnes de sensibilisation et autres révisions des textes législatifs restent encore sans aucun effet.
Sur les routes, c'est le règne des chauffards, au grand dam des barrages routiers et autres moyens de surveillance mis en place pour atténuer cette tendance meurtrière.
Avec une moyenne de dix morts par jour, l'Algérie est en train de battre tous les tristes records. Même le terrorisme, au plus fort de son apogée, n'en a pas fait autant.
Le facteur humain reste, de loin, la première cause des accidents de la route même si l'état de la chaussée, l'absence de signalisation et parfois l'état des véhicules constituent une partie des causes de ce terrorisme routier.
Les critères d'obtention du permis de conduire ont, souvent, été mis en cause, pour expliquer la hausse des accidents de la circulation. Mais pas seulement. La généralisation du transport public des voyageurs a donné lieu à l'apparition d'un phénomène nouveau. De jeunes conducteurs, souvent inexpérimentés, se jouent de la vie de centaines de passagers, automobilistes, piétons.
Des bus de transport, parfois inaptes à circuler ou carrément rachetés des fourrières, s'aventurent quotidiennement sur nos routes, parfois avec la complicité des agences de contrôle technique, peu regardantes sur les aspects liés à la sécurité des voyageurs.
Les chauffeurs de camion ont également leur part de responsabilité dans cette hécatombe. Roulant souvent en surcharge et, donc, incapables de circuler normalement, ils mettent en danger la vie des autres automobilistes et gênent énormément la circulation automobile, notamment dans les grands axes routiers où les dépassements restent dangereux, voire mortels.
On pense notamment aux axes reliant Bouira à Sétif, ou encore celui allant de Khemis Miliana à Chlef.
Mais lorsqu'on constate que des villes comme Alger et Oran ont la triste palme en matière d'accidents de la circulation, on ne peut que s'interroger sur l'efficience des mesures prises par les pouvoirs publics en vue d'infléchir la tendance meurtrière.
Le code de la route, révisé en 2004, avait introduit de nouvelles mesures dissuasives, telles que le retrait de permis, mais, passé l'effet d'annonce, les chauffards ont repris de plus belle leurs vieilles mauvaises habitudes.
Un projet de révision du code de la route est en voie de voir le jour. Aura-t-il le même sort que le précédent ? Oui, si les réflexes ne changent pas.
Car, plus que toutes les lois répressives au monde, l'Algérie a besoin, aujourd'hui, et de toute urgence, d'un sursaut salutaire pour que cesse l'indifférence autour de ce massacre que rien ne semble arrêter.
Dans les pays développés, les gouvernements étaient contraints d'adopter des mesures répressives et fortement dissuasives pour réduire les accidents de la circulation. Certains sont allés jusqu'à diffuser des spots télévisés d'une rare violence pour choquer les esprits.
Comment faire pour bannir des esprits le sentiment d'impunité dont se prévalent les chauffards ? Comment faire pour que les lois de la République s'appliquent à tout le monde ?
On a beau essayer de mettre sur le dos des agents de la sécurité routière la responsabilité du laisser-aller, mais lorsqu'on sait que, souvent, des PV d'infractions graves sont retirés grâce à de simples coups de fil, on imagine un peu l'état d'esprit de ces agents.
Lorsque, par ailleurs, le phénomène de la corruption n'épargne aucun corps de métier, on comprend pourquoi des centaines de camions en surcharge, des milliers de voitures bonnes pour la casse continuent à circuler allègrement.
Azzeddine Bensouiah


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