La dernière semaine du Ramadhan a connu une montée sans précédent du nombre d'accidents. Le nombre d'accidents de la circulation routière durant le mois de Ramadhan a battu tous les records. D'après un bilan de la Protection civile, couvrant la période allant du premier jour du mois sacré jusqu'au 12 août, 440 accidents ont été enregistrés. Ils ont fait 482 blessés et 16 décès. Selon le chargé de la communication de la Protection civile, M. Bakhti, «ce chiffre n'a pas été enregistré depuis au moins dix ans».En dépit de toutes les mesures prises par les pouvoirs publics visant à réduire, un tant soit peu, le nombre d'accidents sur nos routes, on assiste à une montée sans précédent des accidents de la circulation. La plupart de ces accidents se sont produits durant les moments qui précèdent la rupture du jeûne. Les automobilistes, pressés de rentrer chez eux, se lancent dans une course effrénée, sans se soucier des conséquences dramatiques qui peuvent découler d'un tel comportement. Lors de ces moments, la vigilance est soumise à une baisse palpable, qui plus est, est aggravée par un état psychologique fragile du fait de la nervosité. Ces facteurs ne sont toutefois aucunement pris en considération par la majorité des automobilistes qui s'adonnent, sans se soucier des conséquences, à toutes sortes d'incivilités. Selon la Protection civile, l'excès de vitesse est la principale cause de ces accidents, viennent ensuite les dépassements dangereux, l'indifférence des piétons, le non-respect de la distance de sécurité, la circulation à gauche et le non-respect de la priorité. L'inconscience de certains automobilistes, peu soucieux de la sécurité d'autrui, menacent la vie des autres usagers de la route. L'incivisme sur nos routes n'est cependant pas l'apanage des jeunes conducteurs, on dénombre également parmi les conducteurs les plus âgés des incivilités qui sont derrière de nombreux accidents. D'où la nécessité de multiplier les actions de sensibilisation en vue de réduire le nombre d'accidents qui endeuillent les foyers des Algériens. Au niveau national, l'hécatombe n'est pas des moindres. D'après un bilan de la Gendarmerie nationale, durant trois jours seulement, du 7 au 13 août, 627 accidents ayant fait 1255 blessés et 71 décès ont été enregistrés. 143 accidents sont dus, selon le même bilan, à l'excès de vitesse, 117 aux dépassements dangereux, 91 à l'indifférence des piétons, 76 au non-respect de la distance de sécurité, 48 à la circulation à gauche et 43 au non-respect de la priorité. Les accidents les plus graves se sont produits dans les wilayas de Jijel, Oum El Bouaghi, Bouira, Constantine, Médéa et Blida. Ces wilayas totalisent à elles seules 10 décès et 39 blessés durant trois jours seulement. L'Algérie détient, à l'échelle mondiale, la quatrième place du nombre d'accidents, il est temps de prendre cette donne en considération.