Le retard dans la livraison des nouvelles infrastructures accentuera le problème du manque de places pédagogiques et le déficit en matière d'hébergement. L'université Mouloud Mammeri accueillera, cette année, 6842 nouveaux bacheliers. Parmi ces nouveaux inscrits, 1 443 sont orientés vers les sciences économiques et gestion ainsi que les sciences commerciales tandis que 1 416 vers les filières technologiques alors que les sciences humaines accueilleront 747 nouveaux bacheliers. Avec les nouveaux bacheliers, l'effectif de l'université de Tizi Ouzou sera de 50 000 étudiants répartis sur les sept campus du chef-lieu de wilaya. Une mission très difficile pour les responsables de cet établissement d'enseignement supérieur de répondre aux besoins de ce nombre importants d'étudiants alors que les capacités d'accueil sont toujours en deçà de la demande. Au-delà du volet pédagogique qui sera incontestablement confronté à un manque perceptible de places, l'hébergement ne sera pas aussi épargné par un sureffectif. La livraison de nouvelles places pédagogiques et de blocs d'hébergement est annoncée pour la rentrée, notamment à Tamda. Toutefois, la mise en service de ces infrastructures ne peut pas avoir lieu dans quelques semaines au rythme ou vont les travaux de réalisation. D'ailleurs, dernièrement lors d'une rencontre consacrée au secteur de l'enseignement, le wali de Tizi Ouzou a soulevé le problème du retard dans les travaux de plusieurs projets de l'université. Par ailleurs, notons que le system LMD, licence, master, Doctorat, introduit il y a quelques années, de manière graduelle, est en train de se généraliser à travers toutes les facultés de la capitale du Djurdjura. Tous les diplômes de graduation (licence) seront désormais préparés en trois années seulement. Pour les responsables de l'Ummto, cette nouvelle architecture, conformément aux réformes du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, permettra l'orientation des nouveaux bacheliers selon leurs vœux, comme elle donnera l'avantage dans le choix des filières. Pour eux, le système en question facilitera la fluidité et la flexibilité des études ainsi que l'amélioration du taux de réussite et la prise en charge réelle des études. D'autre part, outre les problèmes pédagogiques sur lesquelles risquent de buter les étudiants, on relève aussi le phénomène de l'insécurité dans les campus et résidences universitaires qui devient un problème qui envahit l'université pratiquement tout au long de l'année. D'ailleurs, des actions de protestation sont souvent entreprises par la communauté estudiantine pour dénoncer des actes de violence dont des étudiants sont victimes. En février dernier, les étudiants du nouveau pôle universitaire de Tamda ont organisé une marche vers le siège de la wilaya pour interpeller les autorités sur la situation d'insécurité. Cela sans parler des différents cas d'agression contre des étudiants signalés notamment à la cité universitaire de Oued Aissi, aux campus de Boukhalfa et de Tamda. Des mesures ont été promises aux étudiants par les responsables concernés à l'effet de venir à bout de ce phénomène d'insécurité dans les structures universitaires de Tizi Ouzou. Toutefois, les étudiants appréhendent que la situation reste en l'état avec la prochaine rentrée universitaire.