La prise en charge des 48 000 étudiants, dont 11 688 nouveaux bacheliers s'annonce problématique. L'UMMTO a bénéficié de 70 nouveaux postes d'enseignants mais il y a peu de postulants dans certaines filières. La rentrée universitaire s'annonce laborieuse à Tizi Ouzou dans la mesure où le nombre d'étudiants connaît une hausse remarquable, cette année. Ainsi donc, répondre aux besoins des 48 000 étudiants, dont 11 688 nouveaux bacheliers que compte actuellement l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) n'est pas une sinécure pour les responsables de l'UMMTO. Car, pour l'heure, le nombre de places disponibles ne peut aucunement répondre à la demande. Or, selon M. Mitiche vice-recteur chargé de la pédagogie, ce déficit peut être résorbé à partir du mois d'octobre prochain, notamment avec la libération des 6000 places par les nouveaux diplômés et la livraison de la première partie du campus de Tamda. « Certes, pour l'instant, le nombre de places disponibles ne peut pas satisfaire la demande mais à partir de la rentrée, les choses pourront rentrer dans l'ordre avec la livraison des nouvelles structures au campus de Tamda. Donc, nous devons caser tous les nouveaux étudiants », a expliqué M. Mitiche qui précise, par ailleurs, que la première partie dudit campus sera réservée au département d'architecture, les premières années agronomie, sociologie et psychologie, et ce, dans le souci de constituer un bloc des sciences sociales à Tamda et désengorger le campus de Hasnaoua qui sera, à long terme, réservé essentiellement aux filières des Lettres. Aussi, selon le même responsable, dans les perspectives de l'université de Tizi Ouzou, figure la création, au niveau de Tamda, des centres par domaines comme celui des sciences de la terre, sciences vétérinaires et agrobiologie. « D'ici le 15 octobre, les étudiants pourront rejoindre les 4000 nouvelles places pédagogiques à Tamda et nous allons ensuite recevoir également une bibliothèque de 3000 places. Mais, cela étant, à partir de l'année prochaine, nous aurons tous les moyens matériels pour recevoir les étudiants dans de très bonnes conditions, et ce, avec l'achèvement de l'ensemble des structures du nouveau pôle de Tamda, d'une capacité globale de plus de 16 000 places », a-t-il relevé. Pour ce qui est de l'encadrement pédagogique, notre interlocuteur a souligné qu'il y a effectivement un manque sensible en enseignants dans les filières informatique, interprétariat, architecture et les sciences économiques et de gestion. « Nous avons actuellement 70 postes budgétaires mais il y a peu de magistères dans ces filières précitées. Donc, le recrutement devient très difficile. C'est pour cette raison que dans ces filières, et pour pallier à ce manque d'encadrement, nous avons préféré réduire le nombre d'étudiants affectés à ces spécialités », a-t-il ajouté. Par contre, faut-il le préciser, en droit, lettres arabes et technologie, les choses ne sont pas identiques. Et pour cause, le nombre de bacheliers orientés à ces filières est en deçà des places disponibles, comme, à titre illustratif, le département de technologie, avec 15 licences LMD, qui accueillera 1515 nouveaux bacheliers au lieu de 2000. Enfin, s'agissant du LMD, (licence, master, doctorat), introduit graduellement à l'UMMTO, M. Mitiche estime que ce nouveau système d'enseignement commence à donner ses fruits, notamment avec la sortie de la promotion. En effet, 100 étudiants en électronique, électrotechnique, génie mécanique et génie civil, ont décroché une licence LMD. Ces derniers accéderont d'office, à la première année master dès la rentrée universitaire.