Les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénoncent l'agression d'un de leurs camarades, à savoir le maire d'Ighram (wilaya de Béjaïa). Ils condamnent, surtout, l'impunité dont bénéficie son agresseur, qui a même été reçu par le wali de Béjaïa. «L'agression caractérisée du maire d'Ighram, restée impunie, est un précédent grave. Elle livre un message qui renseigne sur la déliquescence profonde des institutions de l'Etat. L'administration, la justice et leurs démembrements, par leur complicité et leur silence, signent une fuite en avant et une dérive dangereuse d'un système dont l'un des aspects les plus inquiétants est l'instrumentalisation de la société par des alliances sectaires et indignes qui compromettent l'intérêt général au profit de ses nababs et de ses sous-traitants rentiers», expliquent les élus RCD dans un communiqué rendu public samedi dernier. Tout en réitérant leur soutien au président de l'APC d'Ighram, Boussaad Ibaliden, les auteurs du communiqué considèrent comme «une provocation l'attitude du premier responsable de la wilaya ; son parti pris et sa complaisance sont indignes. Permettre à l'agresseur, sur les lieux même du forfait, lors de sa visite officielle à la commune d'Ighram, le 31 juillet 2013, de s'épancher et jeter son fiel sur le premier magistrat de la commune est un acte d'une extrême gravité. L'absence, constatée à ce jour, de suites judiciaires données à la plainte du maire, agressé sauvagement dans l'exercice de ses fonctions, est une posture qui traduit l'aliénation de la loi et du droit».