La rentrée des établissements de formation et d'enseignement professionnels est prévue pour le 22 septembre. Actuellement, c'est la phase des inscriptions. Cette année, on prévoit une hausse du nombre d' inscrits puisqu'il y a eu une remarquable baisse du taux de réussite au baccalauréat. Dans cet entretien, Izroug Ezzraïmi Hakim, directeur par intérim de la formation et de l'enseignement professionnels de la wilaya de Blida, donne un aperçu de son secteur et appelle les jeunes sans diplôme à aller s'inscrire dans un centre ou un institut de formation afin d'assurer leur avenir. - Donnez-nous un aperçu sur le secteur de l'enseignement et de la formation professionnels à Blida...
Le secteur de l'enseignement et de la formation professionnels possède dans la wilaya de Blida dix-neuf établissements. Il s'agit de quatre instituts (INSFP) spécialisés en agriculture, arts graphiques et informatique, agro-alimentaire et métiers de l'eau (contrôle qualité, analyses physico-chimiques…), et la gestion. Le même secteur a également, dans la même wilaya, 10 centres appelés CFPA et cinq annexes qui sont généralement destinés aux jeunes ayant un niveau inférieur à la terminale. Pour cette rentrée, on s'attend au renforcement des ces structures en équipements modernes capables d'assurer des stages de qualité à nos stagiaires. De même, des régions enclavées, comme celles de Djebabra, seront dotées d'une annexe d'un CFPA. A Beni Mered, nous avons un Institut d'enseignement professionnel (IEP), semblable à un lycée de l'enseignement général. Il recrute des jeunes ayant le niveau de quatrième année moyenne et leur assure des formations académiques et professionnelles à la fois. Il offre aux jeunes des diplômes en maintenance industrielle, froid industriel et électricité. A l'échelle nationale, ce sont cinq instituts de ce genre qui sont au stade de centres pilotes. - Comment se passera la rentrée du secteur dans la wilaya de Blida ?
La rentrée est programmée pour le 22 septembre, alors que les inscriptions prendront fin le 12 septembre. Des exceptions peuvent toutefois être accordées aux retardataires. Concernant les chiffres, 7053 postes pédagogiques sont proposés à nos futurs stagiaires dans les différents stages. Cela concerne plusieurs spécialités, comme celles liées à la comptabilité et gestion, à l'informatique, au contrôle de la qualité, à l'agriculture, au BTPH… Nous avons donc 55 spécialités pour la formation en mode résidentiel, correspondant à 2625 postes pédagogiques, 48 spécialités pour le mode apprentissage avec 1351 postes, 80 postes en cours du soir dont la formation est sanctionnée par un diplôme d'Etat. Ceux qui sont déjà diplômés de la formation professionnelle et qui veulent avoir un diplôme supérieur, notre secteur leur propose des formations dites «passerelles». Cela concerne huit spécialités pour 225 postes. La femme au foyer n'est pas en reste, puisque 580 postes pédagogiques sont proposés à cette catégorie de personnes voulant avoir des attestations de maîtrise dans dix spécialités, dont la pâtisserie, la couture… De même, des formations d'avenir, dispensées par notre secteur, sont proposées en milieu carcéral. Cela afin de contribuer à l'insertion professionnelle des prisonniers une fois leur peine purgée. Nous offrons également des formations de qualité aux travailleurs qui veulent se perfectionner davantage dans leur domaine, ainsi qu'aux personnes du monde rural et sans qualification.
- Vos diplômés arrivent-ils à s'insérer facilement dans le monde du travail ?
Je confirme que ceux qui passent par la formation professionnelle ont plus de chance de trouver un emploi par rapport aux universitaires. Pourquoi ? Tout simplement parce que la vocation de notre secteur est surtout basée sur la pratique durant le cursus de formation, et ce contrairement aux universités qui assurent surtout un enseignement théorique. A travers nos différents stages, nous essayons de former utile et de répondre à la demande du marché du travail local. La wilaya de Blida est à vocation agricole et industrielle à la fois et nos formations répondent à ces deux vocations. Actuellement, les entreprises économiques veulent des jeunes prêts à travailler. Je peux vous dire que pratiquement 100% des diplômés en arts graphiques, une formation dispensée à l'ex-INSFP 19 juin, arrivent facilement à être casés. Une spécialité tendance qui est très demandée sur le marché du travail. Nos différentes conventions avec l'organisation patronale, CEIMI, et les grandes entreprises à Blida nous facilitent énormément le placement de nos stagiaires pour qu'ils puissent bénéficier de stages pratiques. La majorité d'entre eux est recrutée une fois le stage terminé. Nous essayons de sensibiliser les jeunes à opter pour les métiers du bâtiment et des travaux publics (maçonnerie, coffrage, ferraillage…). Des métiers très demandés, mais qui ne trouvent pas preneurs à cause de la mentalité de nos jeunes qui évitent ces spécialités vu leur aspect contraignant. - Avez-vous des projets pour l'avenir ?
Vu que les énergies renouvelables commencent à se développer dans notre pays, nous avons pensé à mettre en place un institut dédié à ce domaine d'avenir. Il sera implanté dans la localité de Bougara. A Boufarik, il y aura un INSFP dédié à la mécanique. A Beni Tamou, nous avons prévu un CFPA qui a comme vocation les métiers de l'eau. Dans la commune de Ben Khelil, une localité connue par sa vocation agricole et ses vergers agrumicoles, un centre de formation professionnelle consacré à l'agriculture y est prévu.