Les régions nord-est de la wilaya de Jijel sont devenues des zones de non-droit ou sévit depuis quelques temps un commerce mafieux des plus florissant lié à l'extraction illégale du sable. Ce phénomène est apparu depuis la fermeture de la sablière de Oued Z'Hor, située tout juste au niveau du point frontalier entre les wilayas de Skikda et de Jijel. Depuis, c'est toute la région qui semble avoir basculé dans ce commerce. Les pénuries du sable et la forte demande qui se fait sentir sur ce produit ont poussé plusieurs intervenants à se lancer dans ce circuit. Cette demande s'est traduite par une envolée des prix de cette matière indispensable à tout chantier de construction. Un «15 tonnes», selon ce qui se dit dans le jargon dans ce circuit, se monnaye ainsi à plus de 40 000 DA et le camion de sable de 2 tonnes est vendu à 5000 DA. A croire ce qui se dit, tout le sable utilisé dans les chantiers provient de ce réseau. Une virée dans certaines régions du nord-est de la wilaya de Jijel allant de la localité de Tanefdour en passant par Mechat et Ouled Arabi jusqu'au point d'extraction de ce sable à Oued Z'H'or, renseigne, on ne peut mieux, sur l'ampleur de ce commerce. En plus des traces de sable visibles sur la route, des dépôts de cette matière, d'où s'opèrent d'ailleurs les livraisons nocturnes, sont disséminés un peu partout dans ces localités. Les dizaines de camions de grand tonnage stationnés ça et là sont un signe qui ne trompe pas sur l'implication de nombreuses personnes dans ce vaste réseau. Il y a quelques semaines, un camionneur transportant du sable extrait illégalement de cette région, a été arrêté en flagrant délit et condamné à deux mois de prion ferme par le tribunal d'El Milia. En dépit de cette condamnation, rien ne semble dissuader la mafia activant dans ce réseau et qui semble avoir fait main basse sur une sablière livrée à toute forme de pillage. Le relief accidenté et l'éloignement de la région constituent des facteurs ayant favorisé l'organisation de ce réseau. Z. A.
Retard dans la livraison des ouvrages d'art
Lors d'une visite d'inspection qui l'a mené, mercredi dernier, dans plusieurs communes pour s'enquérir de l'état d'avancement de certains projets relevant notamment du secteur des travaux publics, le wali, Ali Bedrici, n'a pas mâché ses mots pour dénoncer les retards accumulés dans l'achèvement des ouvrages d'art qui restent encore à livrer sur la RN43. «Ce pont-là est un scandale !» s'est-il énervé sur les lieux de la réalisation du pont enjambant l'Oued Rhumel (Oued El Kébir), à la sortie de la ville d'El Milia. Il a tenu à rendre responsable le secteur des travaux publics, la société algérienne des travaux d'art (SAPTA) et l'entreprise réalisatrice sur ce retard impardonnable. «Nous vous pardonnerons aucun sou et vous payerez toutes les pénalités de retard», a-t-il encore lancé non sans tancer sévèrement toutes les parties impliquées dans la réalisation de ce pont. A une dizaine de kilomètres plus loin, le wali a donné un ultime ordre pour que les deux ponts d'El Mouzina et de l'Oued Irdjana, dans la commune d'El Ancer, soient ouverts dans un délai de 15 jours. Dans la commune de Taher, il s'est enquis des mêmes travaux pour la réalisation d'un autre pont sur l'Oued Nil et qui devrait être achevé au milieu de l'année prochaine. Il est vrai que ces ouvrages qui devaient être livrés à l'achèvement des travaux du tronçon de la RN 43 ont accumulé d'énormes retards, rendant la circulation quelque peu difficile sur cette voie, notamment durant le grand afflux de la saison estivale. Ghada Z. EL MILIA : un projet en souffrance depuis 2 ans
Le projet de rénovation du réseau d'alimentation en eau potable de la zone de l'hôpital d'El Milia confié à une entreprise privée, connaît un retard immense et ne semble pas près d'être réceptionné. Les travaux dont l'ordre de service a été notifié en décembre 2011 s'éternisent sans qu'un renforcement du chantier ne soit constaté. La direction des ressources en eau de la wilaya a déjà notifié deux mises en demeure, restées sans suite. Un ultime rappel à l'ordre vient d'être communiqué à l'entreprise chargée de la réalisation de la 2e tranche de ce projet en souffrance. F.S.