L'action de protestation est motivée par le mauvais état des routes. L'extension du réseau de gaz naturel est l'autre revendication des manifestants. La mairie de Boudjima est fermée depuis mercredi dernier. Cette action a été décidée par les citoyens des villages Ifettouchene et El-Odez, dans la commune de Boudjima (à 20 km au nord de Tizi-Ouzou). Tous les services sont bloqués. Les employés et les élus ne sont pas autorisés par les protestataires de se rendre dans leurs bureaux. Ce groupe de manifestants demandent le raccordement au gaz naturel et le revêtement des axes routiers de leurs villages respectifs. «C'est la situation de dénuement qui prévaut dans nos villages qui nous a poussé à entreprendre cette action pour se faire entendre auprès des autorités. Nous réclamons l'extension du réseau de gaz naturel au village El-Odez, dont la conduite principale s'est arrêtée à quelques pas de nos habitations, ce qui nous empêche d'accéder à cette énergie en hiver. Nous demandons aussi le revêtement des ruelles de notre bourgade, car nous suffoquons sous les nuages de poussières qui s'en dégagent en été et nous pataugeons dans la boue en hiver», dira Hakim, un de ces villageois qui, après avoir invité l'ensemble du personnel à sursoir à leur activité, ils ont occupé les lieux durant cette journée. Assurément, le faible taux de pénétration du gaz dans cette commune (30%), ne couvrant que le chef-lieu et une partie du village Afir, est ressenti par ces habitants comme une autre épreuve à l'approche de l'hiver. Les protestataires déplorent le mauvais état des ruelles menant à leurs habitations. Pour sa part, le président de l'APC, Smail Boukherroub, en venant à la rencontre de ces villageois a demandé à de constituer une délégation à l'effet de discuter des revendications, ce qui a été refusé par ces protestataires. Ces derniers arguent que leurs revendications ont déjà fait l'objet de discussions à maintes reprises. «Nous avons remis une plate-forme de revendications entre les mains des autorités locales» indiquent-t-ils. Le P/APC indiquera à ce sujet : «Une enveloppe financière de 250 millions de centimes est dégagée et sera incessamment consacrée au revêtement des axes routiers de ces villages». S'agissant de l'extension du gaz de ville, une source de la mairie nous fait savoir que l'extension du gaz de ville tout comme tout autre projet de gaz est pris en charge par la DMI (Direction des mines et d'industrie). Cette action est jugée pénalisante pour les usagers, dont des dizaines sont dans le besoin de retirer des documents administratifs.