Ces projets devront alléger, un tant soit peu, la demande en matière de loisirs éducatifs. En dépit du nombre important d'habitants, la commune de Bab Ezzouar manque de structures devant soustraire à la rue les jeunes de la commune. Dans le but de prendre en charge les jeunes de la localité en leur offrant des loisirs éducatifs, la municipalité lancera prochainement des projets de réalisation de trois maisons de jeunes. «Ces structures auront le mérite de satisfaire la demande croissante en matière de loisirs éducatifs et d'activités récréatives», dira Karmia Lamri, président d'APC, et de poursuivre : «Notre commune compte un nombre important de jeunes, d'où la nécessité de les prendre en charge et de les encadrer dans des structures adéquates. Nous avons l'obligation morale de protéger notre jeunesse des méfaits de la rue et des fléaux sociaux.» Par ailleurs, la commune sera dotée prochainement d'une salle omnisports qui s'ajoutera aux structures déjà existantes. «La salle sera gérée par un personnel dépendant de la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL)», précise M. Karmia. Ces projets, qui seront lancés incessamment, répondront à un besoin réel en matière de prise en charge de la jeunesse, d'autant plus que la commune compte 5 cités universitaires et pas moins de 35 000 étudiants. Si au niveau des cités U les gestionnaires proposent aux étudiants résidents un certain nombre d'activités culturelles et sportives, ces dernières restent en-deçà des besoins réels. L'APC sera donc en mesure de proposer à ces étudiants, mais pas seulement, une panoplie d'activités récréatives et sportives en dehors des résidences. La commune de Bab Ezzouar compte, par ailleurs, un grand nombre de cités d'habitation. «Le nombre d'habitants dans notre commune avoisine les 150 000. Le nombre de cités est, quant à lui, proportionnel au nombre d'habitants. Vu cette donne, nous voulons donner à la commune un caractère autre que celui d'une commune-dortoir», assure le P/APC. Rappelons que des années durant, l'Etat a construit à Bab Ezzouar une forêt d'immeubles, où l'on n'a même pas daigné donner des appellations convenables. Ces «cités numériques» se sont alors multipliées à une vitesse vertigineuse, sans que les commodités, indispensables pour les résidents, ne soient réalisées. Actuellement, la commune se retrouve avec un énorme déficit en matière de structures éducatives, tels que des centres culturels, des maisons de jeunes, des auberges de jeunesse et autres établissements dédiés aux activités extrascolaires. L'obligation de combler ce déficit n'incombe pas uniquement à l'APC, d'autres intervenants doivent y adhérer, à l'instar du secteur de la culture, de la jeunesse et des sports et même de la solidarité nationale. Entre-temps, les jeunes de Bab Ezzouar devront se contenter du peu qui existe. Aussi, le mouvement associatif est appelé à mettre à contribution la jeunesse locale, et ce, afin d'assurer un encadrement efficace de la frange juvénile au niveau de la commune.