Dans cet entretien, le président de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB), Rabah Bouarifi, s'est exprimé sur la participation algérienne à l'Afrobasket féminin qui débutera aujourd'hui à Maputo (Mozambique). Selon lui, il s'agit beaucoup plus d'une halte pour jauger le niveau de la sélection algérienne, absente de cette compétition lors des quatre précédentes éditions. -L'équipe nationale féminine de basket-ball vient de se qualifier à l'Afrobasket après quatre absences. Quels seront ses objectifs durant de cette édition ? L'équipe nationale féminine s'est qualifiée à l'Afrobasket d'une manière exceptionnelle et extraordinaire en battant la Tunisie à Tunis même. Ce qui veut dire que le niveau de l'équipe lors des éliminatoires était assez bon. Malheureusement, on participera à cet Afrobasket 2013 amoindris de trois joueuses, évoluant en France, que nous avons perdues en cours de route. Ces dernières n'ont pas été libérées par leurs clubs qui sont en début de saison. Donc nous avons trouvé des difficultés pour colmater quelque peu les brèches. A cet effet, on a rappelé quelques jeunes talents, des U18 particulièrement. Elles sont encadrées par une joueuse d'expérience qui a pris part à l'Afro 2003. A part celle-ci, les autres n'ont jamais participé à un tournoi pareil. Maintenant, concernant l'objectif principal, je peux dire que la priorité est d'évaluer le niveau de nos joueuses, par rapport aux autres Africaines. Après cette participation, nous saurons où nous en sommes. Et on continuera à travailler bien sûr en conséquence, notamment en préparant éventuellement l'Afrobasket 2015. -L'équipe s'est-elle bien préparée pour ce rendez-vous ? Les joueuses de la sélection nationale ont fait une bonne préparation. Elles ont participé à des stages à l'intérieur du pays et à l'étranger. Elles ont joué des matchs amicaux. Le dernier stage auquel elles ont pris part a eu lieu en Serbie, où elles ont disputées trois ou quatre matchs. Ce qui était assez intéressant, d'autant plus que le niveau des joueuses de la Serbie est quand même élevé par rapport au nôtre. Mais, il ne faut pas trop brusquer les choses. Ce sont des joueuses qui n'ont rien à gagner pour le moment. Comme je l'ai dit, cette participation c'est pour mesurer notre niveau. -Justement, que pouvez-vous dire à propos du niveau du championnat national de basket-ball féminin ? Déjà, nous rencontrons des difficultés dans le championnat pour ce qui est des compétitions masculines. C'est pour cela, d'ailleurs, qu'on a opté pour une compétition en deux groupes, une superdivision A et B. Les meilleures équipes joueront pour le titre, les autres dans le palier inférieur. Tous cela pour diminuer les charges des clubs. En ce qui est des filles, nous aurions souhaité, cette année, démarrer avec un championnat national. Malheureusement, au niveau de l'ouest et du sud du pays, il n'y a pas d'équipes féminines. A l'Est, il y en a 8 ou 9 mais d'un niveau très moyen. La majorité des clubs qui ont un niveau appréciable, 3 ou 4, sont situés à Alger. Donc, pour la saison 2014 – 2015, nous sommes en train de réfléchir à un système similaire à celui du championnat masculin, avec deux superdivisions A et B. Par ailleurs, nous avons demandé au ministère d'aider ces clubs au moins par la prise en charge du transport, de l'hébergement et de la restauration, comme ce qui se fait pour les garçons. C'est le seul moyen qui existe pour sauver le sport féminin. -Qu'en est-il de la barre technique de la sélection ? Vous savez que nous avions un entraîneur français, en la personne de Pierre Bressant, qui est en abandon de poste depuis le mois de juillet. Nous lui avons adressé des mises en demeure pour qu'il réintègre son poste, malheureusement, ça n'a rien donné. Il a quitté l'équipe pour des problèmes administratifs, liés au payement. L'équipe est dirigée actuellement par l'ancien joueur Sofiane Boulaya, qui était son adjoint. Je pense que c'est une bonne expérience également pour ce dernier. Entretien réalisé par