L'arbitre Redouane Necib a renvoyé, hier, une piètre image de l'arbitrage algérien, plus particulièrement en première mi-temps du derby algérois USM Alger- MC Alger où il s'est distingué par quatre décisions toutes aussi mauvaises les unes que les autres. Cet arbitre fédéral, désigné pour officier cette affiche de la 5e journée, a commencé par léser l'USM Alger, en début de partie, en infligeant un carton jaune à Fahem Bouazza pour simulation alors que le pied du petit lutin usmiste a été bel et bien accroché à l'intérieur de la surface de réparation par celui d'un défenseur mouloudéen. Au lieu de bénéficier d'un penalty, gros comme le tableau d'affichage, le milieu de terrain des Rouge et Noir a écopé d'un carton jaune. Première bourde de l'arbitre. Il n'en restera pas là, malheureusement. Quelques instants plus tard, l'homme en noir s'empresse d'indiquer le point de penalty à la conclusion d'un duel Bellaïd (MCA)-Gasmi (USMA) entamé hors surface de réparation et conclu par une chute de l'Usmiste à l'intérieur du rectangle alors que la poussée dont il a été victime s'est produite en dehors de la surface de réparation. Sans hésiter un seul instant, l'arbitre indiqua de la main le point de penalty. Cette décision transpirait la compensation. Necib n'allait pas s'arrêter là dans son festival de décisions à l'emporte-pièce. Ainsi, sur un corner de Benmoussa, Bellaïd (MCA) et Gasmi (USMA) se projettent vers le ballon. L'attaquant usmiste est le plus prompt et d'une belle tête plongeante place le ballon dans les filets de Djemili. Necib refuse le but au motif d'une charge présumée du second sur le premier alors que les images de la télévision ont montré que si faute il y avait, elle ne pouvait être l'œuvre de Gasmi puisque Bellaïd était au-dessus de lui au moment de la frappe (de la tête). Dans pareille situation, la règle donne toujours avantage à l'attaquant. Le florilège des mauvaises décisions arbitrales du premier half sera conclu par le penalty flagrand que Necib ne siffla pas au profit de Yachir, percuté en pleine surface de réparation par Khoualed (USMA), emporté par l'élan de sa chute et qui fit tomber l'attaquant mouloudéen qui allait vers les buts de Lamine Zemmamouche (USMA). L'arbitre assistant, Boudebouz, idéalement placé sur l'action et «trahi» par la caméra ne broncha pas alors que la faute était commise sous son nez. La prestation du trio d'arbitres a, une nouvelle fois, mis à nu la dramatique faiblesse de l'arbitrage algérien. On finit par se demander si cette situation n'est pas voulue et même préméditée. Le temps est venu de faire tinter les cloches pour indiquer que la récréation est terminée. Le mensonge, les passe-droits, l'arbitraire finiront par achever l'arbitrage algérien si une remise en cause, sérieuse, de tout ce qui a été fait jusqu'à ce jour n'est pas enclenchée. Quitte à faire des mécontents dans les rangs de ceux qui claironnent à longueur d'années : «Tout va bien dans l'arbitrage.»