Chargés de la réalisation de 1400 logements locatif public (LPL) au niveau de Aïn Sfiha, un espace situé à la périphérie sud du chef-lieu de wilaya, les entrepreneurs font face à des problèmes administratifs qui ne leur permettent pas d'avancer, de réaliser et de livrer leur projet dans les délais. Pour alerter le chef de l'exécutif qui avait auparavant mis en demeure le maître de l'ouvrage, à savoir la direction de l'OPGI de Sétif, qui n'a toujours pas réglé les différents problèmes exposés, ils interpellent une autre fois le wali afin de mettre un terme à ces blocages. «Nous avons entamé plusieurs démarches auprès des services concernés de l'OPGI de Sétif pour les informer sur les retards cumulés et leurs conséquences sur l'ensemble de l'exécution des projets confiés aux entreprises attributaires dudit programme. Ne voyant rien venir, nous nous sommes adressés au wali qui a manifesté beaucoup d'intérêt à notre situation et donné des instructions fermes quant à la prise en charge sérieuse et rapide de nos problèmes. Dans un premier temps, les instructions du premier responsable de la wilaya, ont été prises en charge par l'OPGI. Quelques temps après, on revient à la case de départ. Les documents conventionnels qui devaient être remis avant même l'entame des travaux ne sont toujours pas établis, entre autres, les marchés et les ODS. Egalement, les délais de réalisation irréalistes et irréalisables au vu des conditions exogènes et endogènes du marché (très réduits : 18 mois pour 100 logements) qui ont été imposés par le maître de l'ouvrage, risquent d'être dépassés au tort des entreprises de réalisation», diront en préambule les réclamants. «J'ai été installé par les soins du maître de l'ouvrage, en l'occurrence l'OPGI de Sétif, en date du mois de novembre 2012 et ce, en présence du bureau d'étude désigné dans le but d'entamer les travaux, objet du marché qui n'a malheureusement pas été signé à ce jour et l'ODS n'a pas été également remis, en dépit des promesses tenues par le premier responsable de cet organisme. Il y a lieu de vous signaler que cette situation de retard et de freinage concerne l'ensemble des entreprises engagées actuellement sur ce site et qui s'élève à six à la charge de réaliser 600 logements, employant une masse ouvrière de 160 travailleurs qui risquent du jour au lendemain de perdre leur emploi déjà précaire. Pour revenir à mon cas précis, je vous informe qu'après avoir entamé les travaux onéreux de terrassement et de préparation des infrastructures de base des immeubles durant 6 longs mois, ma surprise fut grande d'être interpellé pour changer carrément l'implantation des blocs et ce, suite à une erreur commise par le bureau d'étude engagé par l'OPGI. Lequel a été rémunéré malgré l'opposition des services techniques, et ce, au détriment de mon entreprise qui doit supporter les surcoûts de la nouvelle implantation. Mon cas n'est qu'un spécimen des multiples situations (imbroglio) qui se trouvent sur le même site et dont le programme n'a pas bougé d'un iota à cause, entre autres, du problème de passage de la conduite de gaz qui traverse une bonne partie des terrains d'implantation des blocs qui a pourtant été identifié dès le départ des études établies par le BET Batna, ce qui a nécessité le changement des implantations. On doit en outre préciser que les données techniques indispensables au démarrage des chantiers n'ont pas fait l'objet de remise par les bureaux d'étude aux entreprises de réalisation telle que la cote projet ainsi que les tracés des accès permettant l'orientation des implantations, et ce malgré l'intervention du wali auprès de l'OPGI et la Duc, pour désengager la situation. Nous profitons d'une telle opportunité pour demander une deuxième intervention du wali pouvant mettre définitivement un terme à cette bureaucratie ne disant pas son nom. Nous tenons à lui rendre hommage, car il est à l'écoute des entrepreneurs chargés de l'exécution du programme présidentiel suivi par le premier responsable de la wilaya en personne. Nous sommes confiants que cette fois-ci, tous les problèmes qui nous empêchent d'avancer et de livrer les logements dans les délais, seront définitivement aplanis au grand bonheur des intervenants et des centaines de familles concernés par ce segment d'habitat», martèle un des chargés du chantier d'Aïn Sfiha.