L'école, qui a accueilli ses premiers élèves en 1929, deviendra plus tard le collège moderne classique ; statut qu'il gardera jusqu'à l'indépendance du pays. Si pour les classes de philosophie, le collège fonctionnait de la sixième jusqu'à la terminale, pour les classes modernes, les élèves se voyaient orientés pour la terminale soit au lycée Albertini de Sétif ou dans un établissement d'Alger. Mais pour les classes existantes, il accueillera des élèves de toute la région et même de Sétif, Jijel et Collo. En 1962, il deviendra le lycée d'internat garçons et sera désormais rebaptisé Ibn Sina. Il fallait alors, pour répondre à la scolarisation de plus en plus généralisée, porter graduellement la capacité d'accueil de 400 places pédagogiques à 900 en optant dans un premier temps pour des annexes externes puis en construisant carrément une nouvelle aile dans l'enceinte de l'établissement. Ce n'est qu'en 1972 que l'ouverture du gigantesque lycée polyvalent viendra à la rescousse avec une capacité d'accueil deux fois plus grande. La crise sera davantage résorbée avec l'inauguration d'un troisième établissement, le lycée Iheddaden en 1978. Le lycée avait compté durant l'occupation de prestigieux pensionnaires : Larbi Imadali dont l'un des frères est à l'origine de l'initiative de la commémoration, Khelil Amrane, responsable sanitaire, Rachid Bouzerar, Rachid Hassissene, Abdelhamid Imache, Rachid Tatah, Belkhodja Nourredine, responsable des transmissions de la Wilaya III, Abdelmadjid Amrani, secrétaire de région, Abdelatif Amrani, officier de l'ALN et responsable de wilaya de l'UGTA... tous tombés au champ d'honneur. Citons encore Seddik Benyahia qui démissionnera de son poste de maître d'internat un mois avant le déclenchement de la lutte armée et parmi les vivants Rédha Malek, le général Djouadi, les frères Aïssat, Ferhani Abdenour, ancien sous préfet, les frères Keramane...