Le déficit global du Trésor s'est creusé au mois de juillet dernier. Les chiffres publiés cette semaine, par la direction générale de la prévision et des politiques relevant du ministère des Finances, font état d'un déficit de plus de 636 milliards de dinars, soit plus de 8 milliards de dollars. Un déficit qui reflète l'écart entre des recettes budgétaires de 38 milliards de dollars, et des dépenses estimées à plus de 46 milliards de dollars au mois de juillet. Les données du ministère des Finances mettent en évidence une forte baisse du déficit du Trésor induite, notamment, par un recul marqué des dépenses budgétaires. Il s'agit particulièrement des dépenses d'équipement, lesquelles sont passées de 17 milliards de dollars en juillet 2012 à un peu plus de 12 milliards de dollars à la même période de 2013. Les dépenses de fonctionnement enregistrent également une baisse, quoique un peu moins marquée. Elles passent de près de 40 milliards de dollars en juillet 2012 à 34 milliards de dollars cette année. Une réduction qui s'explique par l'absorption de l'effet des rappels versés dans le cadre de la révision des régimes indemnitaires au cours de l'exercice précédent. Toutefois, les dépenses sociales telles que les rémunérations, allocations, pensions, rentes et diverses subventions aux hôpitaux et administrations pèsent toujours de tout leur poids sur les équilibres budgétaires. Les transferts courants, notamment sociaux, semblent s'inscrire dans une courbe ascendante. Ces transferts ont totalisé près de 11 milliards de dollars au mois de juillet dernier. Au titre des recettes budgétaires, les ressources ordinaires peinent toujours à couvrir les dépenses. Avec 17 milliards de dollars recouvrés au mois de juillet, les recettes ordinaires couvrent à peine 50% des dépenses de fonctionnement. L'IRG sur les salaires, la TVA sur les importations et autres produits des douanes sont plus que jamais déterminants dans les recettes. A lui seul, l'IRG sur les salaires a induit 3,6 milliards de dollars, soit 23% des recouvrements fiscaux ordinaires, estimés à 16 milliards de dollars. Au titre de la fiscalité pétrolière, les recouvrements enregistrent une légère baisse par rapport à 2012. Au cours du premier semestre de l'exercice en cours, la fiscalité pétrolière recouvrée a été estimée à 27 milliards de dollars contre un peu plus de 28 milliards de dollars une année auparavant. Un recul qui peut aisément s'expliquer par une baisse du niveau moyen des cours du brut algérien, qui est passé de 110,89 dollars en août 2012 à 108,07 dollars une année plus tard. Des chiffres qui reflètent un recul des déficits, mais qui dénotent surtout une fragilité chronique des équilibres budgétaires. D'ailleurs, le projet de loi de finances pour 2014 table sur une prévision de déficit budgétaire de 18,1%, avec une hausse des dépenses publiques de 11,3%. Un déficit qui représentera 17,9% du PIB.