La fiscalité pétrolière recouvrée en Algérie durant le premier semestre de cette année a atteint 2 086 milliards de dinars, soit 27,5 milliards de dollars (mds usd) dont 1 616 milliards de dinars (21,2 mds usd) ont été versés au budget de l'Etat et 470,2 milliards de dinars, soit quelque 6,2 mds de dollars, versés au Fonds de régulation des recettes (FRR). Selon les chiffres émanant du ministère des finances, repris hier par l'APS, le solde du FRR, après prélèvement, était de 5 633,4 milliards de dinars à fin 2012. La fiscalité pétrolière budgétisée (1616 milliards de dinars), fixée par la loi de finances de 2013, basée sur un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars et un taux de change d'un dollar pour 76 DA, a été entièrement recouvrée en mai dernier. Depuis juin, la fiscalité pétrolière, résultant de la différence entre la fiscalité réelle basée sur un baril supérieur à 100 dollars et la fiscalité budgétisée, est donc versée systématiquement au FRR. Le prix moyen du pétrole brut algérien était de 107,6 dollars entre janvier et juillet 2013, contre 110,9 dollars durant la même période en 2012. En incluant les ressources ordinaires de l'Etat, c'est à dire toutes les ressources hors fiscalité pétrolière, estimées à 1 113,5 milliards de dinars à fin juin, les recettes budgétaires recouvrées durant le premier semestre de l'année, la part du FRR comprise, ont été de 3 172,2 milliards de dinars (près de 42 mds USD). En excluant le montant destiné au FRR (470,2 milliards de dinars), les recettes budgétaires encaissées par le Trésor tombent cependant à 2 729,45 milliards de dinars à fin juin. Par ailleurs, le déficit global du Trésor s'est affiché en net recul à la fin du premier semestre de l'année par rapport à la fin juin 2012, sous l'effet conjugué d'une hausse des ressources encaissées, hors Fonds de régulation des recettes (FRR), et d'une baisse des dépenses de fonctionnement et même celles d'équipement, a-t-on appris auprès du ministère des Finances. Ce défit, qui était de plus de 1 303 milliards de dinars (17 mds de dollars) à la fin juin 2012, a été réduit à 200,3 milliards de dinars à la fin juin dernier, soit un recul de près de 85%, selon les dernières statistiques publiées par la direction générale de la prévision et des politiques (Dgpp) du ministère. Il était de 3 281 milliards de dinars (21% du PIB) en 2012 et de près de 2 469 milliards de dinars en 2011. La loi de finances 2013 prévoit un solde négatif du Trésor de 2 889,6 milliards de dinars, soit 17,9% du PIB. Les recettes budgétaires réellement encaissées par le Trésor entre janvier et juin 2013 ont atteint 2 729,45 milliards de dinars contre 2 569,84 milliards de dinars au cours de la même période de 2012, en hausse de 6%. Les dépenses budgétaires ont par contre reculé de 25% durant le semestre écoulé, passant de 3 857 milliards de dinars à fin juin 2012 à 2 896,36 milliards de dinars à fin juin 2013. Détaillant la composante de ces dépenses, le document de la Dgpp, qui n'explique pas cependant l'origine de cette baisse, a précisé que les dépenses de fonctionnement étaient en baisse de 23,5% tandis que les dépenses d'équipement reculaient de 28%. Les premières ont atteint 2 056,5 milliards de dinars au premier semestre de l'année (2 688,5 à fin juin 2012), les secondes avoisinaient les 840 milliards de dinars (contre 1 168,5 milliards de dinars). Contacté par l'APS pour avoir de plus amples informations sur la baisse des dépenses d'équipement notamment, des responsables au ministère des Finances étaient injoignables. La baisse des dépenses de fonctionnement s'explique tout de même par la non reconduction des versements des rappels des salaires et des régimes indemnitaires. S. B./Agences