Le séminaire a regroupé de nombreux centres qui accueillent les handicapés au niveau des wilayas de Sétif, de Béjaia et de Tizi Ouzou. La salle des fêtes «Tajeggigt Eggires», dans la commune de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi Ouzou), a été le théâtre d'un séminaire sur la concrétisation du droit à l'éducation des enfants en situation de handicap. Organisé par l'association des handicapés et leurs amis (AHLA) et en partenariat avec Handicap International et l'ambassade de France, le séminaire a regroupé de nombreux autres centres qui accueillent les handicapés au niveau des wilayas de Sétif, de Bejaia, de Tizi Ouzou ainsi que des parents des enfants. La présence de Jean Toussaint, chargé de mission à l'ambassade de France à Alger, d'Alexandre Pinon et Thierry Martinez responsables à Handicap International a été très saluée par les nombreux responsables des structures chargées des enfants en situation d'handicap. On a noté également la présence de nombreux responsables d'associations et des centres médicopédagogiques à l'instar de l'association des IMC (Infirmité motrice cérébrale) de Sétif, de l'association Atelier de rééducation fonctionnelle à la polyclinique de Mékla, du CMP d'Akbou, le CMP de Boukhalfa, le CMP d'Ath Aïlem (Aïn El Hammam). De nombreux thèmes ont été abordés comme le projet associatif et son utilité sociale, le contexte et cadre du projet éducation inclusive, projet d'établissement, services et perspectives, gestion de centre associatif et parcours d'expérience associatif, appui à la scolarisation des enfants en situation de handicap…etc. Ce séminaire se voulait un espace privilégié de rencontres et d'échanges entre les professionnels, les responsables du mouvement associatif, les personnes en situation de handicap, les institutions et les praticiens des services sociaux et médico-sociaux. La scolarisation des enfants en situation d'handicap dans une école normale vise l'égalité des droits et des chances de ces personnes et le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire et à un parcours scolaire continu et adapté. Les parents qui sont des partenaires à part entière du projet d'éducation, sont étroitement associés à la décision d'orientation de leur enfant et à la définition de son projet personnalisé de scolarisation. Cependant, de nombreux responsables des centres médicopédagogiques et des présidents d'associations pour enfants inadaptés ont noté le manque ou l'insuffisance de soutien réel des pouvoirs publics à l'endroit de cette frange fragile. Le président de l'association des handicapés de Mekla, 40 ans sur un chariot, note une carence impardonnable des services de l'Etat à l'endroit des handicapés. Cela alors que le responsable du centre d'Aït Aïlem à Aïn El Hammam a fait part de son «pessimisme» quant à la réussite de tout projet. Les personnels de l'encadrement sont des bénévoles depuis plusieurs années ou rémunérés dans le cadre des dispositifs d'insertion de diplômés ou carrément rétribués grâce aux dons des bienfaiteurs. Une éducatrice nous a affirmé qu'elle exerce chaque jour dans des conditions très difficiles avec cinq handicapés à charge pour un salaire de 7000 DA depuis plusieurs années.