La santé de l'homme et de son environnement est le thème du troisième congrès algéro-français d'asthmologie, d'allergie et d'immunologie clinique, dont les travaux s'ouvriront ce mercredi, a déclaré le professeur Douagui, chef de service des maladies respiratoires à Beni Messous et président de la Société algérienne d'allergie et d'immunologie clinique, lors d'une conférence de presse organisée à l'hôpital. Quelque 800 praticiens nationaux et étrangers prendront part à cette rencontre scientifique où des thèmes d'actualité seront abordés, en l'occurrence la santé de l'homme et son environnement, les allergies alimentaires et les allergies professionnelles. La création d'un observatoire national des asthmes professionnels, habilité à déclarer et recenser les cas authentiques d'asthme dans le milieu du travail, constitue, selon lui, une priorité, voire une urgence. Il a relevé, à ce propos, l'absence d'étude épidémiologique nationale sur la prévalence des allergies au sein de la population et déploré que « les maladies allergiques soient encore sous-diagnostiquées » en Algérie et de signaler que les allergies touchent plus de 4 millions d'Algériens, soit 15% de la population, ce qui nécessite, selon lui, la mise en place de centres spécialisés de diagnostic et de traitement des maladies allergiques au niveau des 48 wilayas. Le professeur Douagui a précisé que l'asthme constitue la première affection des maladies respiratoires avec un taux de 8% de la population, soit 2 millions de personnes et deux tiers des femmes sont asthmatiques pour des « raisons encore inconnues », a-t-il déclaré. Les allergènes les plus incriminés, a-t-il ajouté, restent les poussières de maison, les acariens, les poils de chat et de chien, le pollen des fleurs et des arbres et les moisissures. Il existe aussi des allergies médicamenteuses, notamment à l'aspirine et à la pénicilline, a-t-il indiqué. Par ailleurs, 10% de la population du Sud sont allergiques au palmier-dattier.