Classé lanterne rouge avec 9 points seulement à la fin de la phase aller, et donc premier candidat à la relégation, le MCO réalise un parcours retour tonitruant lui permettant l'inespéré miracle à une journée de la fin du championnat grâce à sa victoire sur le champion, la JSK. Ainsi, avec une moisson de 28 points (soit trois fois la récolte du catastrophique aller), le MCO réussit un coup salutaire de force permis tout d'abord par une révolution de palais aboutissant à la destitution de l'ex-président Mourad Meziane, responsabilisé pour le fiasco de l'équipe lors de l'aller, et qui fut remplacé par un habitué de la maison, à savoir Djebbari qui allait mener la délicate opération sauvetage. Opération basée sur le recrutement, le retour des cadres exilés de l'équipe, en l'occurrence Acimi, Moumen, Daoud Sofiane, et la venue de Mezouar, Bounekdja qui allait redonner une âme à cette équipe et rendre le sourire à ses supporters. Comme le souligne le coach Medjadj, « le retour du président Djebbari fut le départ de l'opération sauvetage du MCO autour duquel se créa une véritable communion entre l'équipe et ses supporters, ainsi que d'une salutaire prise de conscience des Hamraoua mobilisés autour du club qui bénéficia également de l'engagement et de l'aide des autorités locales ». Dès lors, l'opération sauvetage était bel et bien lancée : il restait aux joueurs de concrétiser cette détermination collective de la famille d'El hamri. Ce qu'ils firent admirablement en accumulant des résultats inespérés notamment à l'extérieur, permettant à l'équipe de remonter au classement et d'entrevoir positivement le miracle devenu réalité à l'approche de l'issue du championnat. Résultat : le staff dirigeant et technique réussit son formidable pari. L'entraîneur Medjadj, qui réussit son troisième pari du maintien (90/91, 2004/2005, 2005/2006), attribue essentiellement le mérite aux joueurs qui se sont sacrifiés pour sauver le club. Un entraîneur qui aimerait des défis ambitieux, comme jouer des titres ; propos appuyés par Acimi : « Je suis revenu au MCO pour sauver le club, mais j'aimerais y rester pour jouer des titres. Pour cela, le président doit planifier son recrutement et sélectionner des dirigeants sages, aptes à redonner au club sa notoriété pour qu'il puisse rejouer les premiers rôles. » Des propos qui traduisent la volonté des Hamraoua de tirer les enseignements de cette pénible situation où le miraculé MCO, qui n'a jamais connu la relégation depuis sa présence en nationale une, a bien l'intention de ne pas revivre les frayeurs et les angoisses de cette saison.