Ali Saidi Sief surnommé le «Kenyan Blanc» à son époque a pu marquer l'histoire du sport algérien aux Jeux olympiques en décrochant la médaille d'argent aux JO de Sydney en l'an 2000. Il avait confirmé son talent en s'imposant comme l'un des meilleurs coureurs de fond. Ali Saidi Sief a vu le jour en date du 15 mars 1978 à Constantine. C'est un athlète pratiquant le demi-fond où il a commencé sa carrière en courant principalement le 1500 mètres et c'est sur le 5000 mètres qu'il remporte une première médaille en décrochant l'argent aux Jeux Olympiques de 2000 à Sydney derrière le Kényan Million Wolde. Lors de la compétition majeure suivante des mondiaux 2001 à Edmonton, il remporte à nouveau la médaille d'argent haut la main, mais il en est déchu à la suite d'un contrôle antidopage positif qui lui vaut deux longues années de suspension, il ne retrouve la compétition fin 2003, il a mené un dur combat suite à son recours pour expliquer sa position et qu'il avait été injustement sanctionné alors qu'il était un battant, un gagneur, un sportif et qu'en aucun cas il n'avait triché pour atteindre ses objectifs à savoir remporter des médailles pour son pays. Ali Saidi Sief avait son propre tempérament. Respectueux et respecté de tous, il avait un seul défaut, la timidité qui ne lui permettait pas d'avancer plus qu'il ne le fallait. La preuve, Ali Saidi Sief n'est pas un accoutumé des plateaux de chaines de télévision, il n'a pas su se défendre auprès de ses admirateurs, il a été abandonné par tous, il avait le défaut de trop s'isoler et suite à sa suspension Saidi Sief s'était senti comme un poisson hors de l'eau, il n'était pas à l'aise. C'est un coureur de demi-fond de la classe des grands, c'est un grand monsieur dans le domaine de la course à pied qui a été à l'origine de la réussite et qui avait offert à son pays, l'Algérie une médaille d'argent aux Jeux olympiques. Ali Saidi Sief, c'est un nom qui ne dit plus rien à la génération actuelle, mais une chose est sûre, c'était un très grand athlète comme coureur du demi- fond solidement campé sur ses deux jambes puissantes, il avait le souffle inépuisable, de l'endurance, il a goûté à beaucoup de joies comme sprinteur. Le secret de sa réussite était la vitesse, le sérieux et son assiduité aux entrainements, très précis et sobre et également redoutable. Ali Saidi Sief possédait une classe naissante qui adorait courir, il était en pleine possession de ses moyens techniques et physiques et sans crier gare il donna le meilleur de lui-même en remportant la médaille d'argent du 5000 mètres, il savait courir juste, un véritable battant, d'une correction exemplaire, il est bien dommage que des coureurs du demi-fond de sa trempe soit oublié de la sorte, il a tout donné à son pays, il a marqué l'histoire du sport en Algérie au même titre que les Morceli, Hassiba Boulmerka, Nouria Benida Merah, Taoufik Mekhloufi et des dizaines d'autres et par coïncidence, l'enfant des Ponts suspendus de la ville de Cirta actuellement Constantine où il a vu le jour est inscrit en lettres d'Or par le Comité Olympique des Jeux Olympiques d'avoir remporté une médaille d'Argent. La locomotive du sport en Algérie a été l'athlétismes qui avait offert à l'Algérie les meilleures distinctions mondiales, Ali Saidi Sief a voulu s'accrocher en reprenant la compétition en 2003 malheureusement il n'a pas pu et dû quitter l'athlétisme trop tôt.