Trois accusés dans l'affaire de l'enlèvement suivi de l'assassinat du jeune Aghiles Hadjou ont été condamnés, lundi, à la peine capitale par le tribunal criminel près la cour de justice de Tizi Ouzou. Le quatrième mis en cause écope, quant à lui, d'une peine de trois ans de prison ferme assortie d'une amende de 20 000 DA pour «non-dénonciation d'un crime». Ce dernier, Y. Amar, a utilisé la puce de la victime pour envoyer un SMS à son père, lui demandant une rançon de 5 milliards de centimes contre la libération d'Aghiles. C'est grâce, d'ailleurs, à ce message que les services de sécurité ont réussi à localiser les mis en cause qui ont été arrêtés à Boulimat, au nord-ouest de la wilaya de Béjaïa. Le jeune Aghiles Hadjou a été, pour rappel, kidnappé puis retrouvé tué, en octobre 2012, sur la plage d'Aït Chafaâ, daïra d'Azeffoun, à 60 km au nord-est de Tizi Ouzou. H. Mohamed, C. Amar, B. Mehdi, condamnés à la peine capitale, ont été poursuivis pour des griefs liés à l'«homicide volontaire avec préméditation», «création d'association de malfaiteurs», «rapt en vue de réclamer une rançon» et «dissimulation du corps de la victime». Ils ont, lors de l'audience, nié les faits. Le verdict de cette affaire a presque confirmé les peines réclamées par le représentant du ministère public dans son réquisitoire, notamment pour les trois mis en cause condamnés à la peine capitale. Par ailleurs, le père de la victime a déclaré au juge que son fils avait déjà été ciblé par une tentative d'enlèvement en 2009. «Sept terroristes étaient venus à la maison pour enlever Aghiles en 2009, mais ils n'ont pas réussi. Je les ai repoussé avec mon arme à feu», a précisé le père de la victime, ajoutant que son fils, qui avait échappé à un rapt terroriste, tombait, trois ans plus tard, entre les mains de personnes qui le connaissaient. Aghiles Hadjou a été enlevé en octobre 2012. Son véhicule a été retrouvé le lendemain du rapt à la périphérie de la ville d'Azeffoun. Dès lors, une cellule de crise des habitants de son village a été mise sur pied pour entamer des actions dans le but d'obtenir sa libération. Malheureusement sans résultat, le jeune Aghiles a été retrouvé mort quelques jours après son enlèvement.