Plus de 500 vendeurs à la sauvette « exerçant » tout autour du Souk Abacha, l'autre plaie qui défigure et empoisonne à la fois l'environnement du centre-ville, se sont rassemblés hier matin devant le siège de la wilaya. Et ce, en guise de protestation contre leur expulsion du terrain jouxtant le futur tribunal de Sétif. Les protestataires n'ont quitté les lieux qu'une fois leur principale revendication satisfaite par le chef du cabinet du wali ayant reçu des représentants de ces « commerçants » dépourvus, faut-il le rappeler, de registres du commerce. Ils ont été donc « autorisés » à reprendre et en toute impunité leur activité qui met à mal le Trésor public. D'autant que ces marchands ne payent ni charges ni impôts. Pis, ils mettent à mal la quiétude des riverains, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les habitants des 132 Logements qui souffrent à ce sujet le martyre, depuis des décades, abdiquent. « L'incessante navette des charrettes, remorques et les cris assourdissants de ces revendeurs irrespectueux des lieux altèrent notre santé et celle de nos enfants. Notre cité, qui est un dépotoir, mérite un bien meilleur sort », souligne une femme qui a en vain frappé à toutes les portes. Notons que l'espace en question se met en « branle » dès l'aube. En fin de journée, un désordre généralisé caractérise l'environnement de ces lieux jonchés par un tas de détritus. Le problème qui perdure depuis des décennies doit, pour le bien de la collectivité, être réglé. Les gestionnaires de la ville et de la wilaya vont-ils prendre des mesures, même si elles sont impopulaires aux yeux de certains affairistes ? Car la crédibilité de l'Etat doit passer par là...