L'usager de la route Sillègue, reliant Sétif à Beni Fouda, est frappé par l'état défectueux de ce tronçon. L'incivisme de certains citoyens ayant fait de ce lieu une poubelle, est frappant. Cette route menant au cimetière de Sidi Haider est éventrée en plusieurs endroits. Elle a donc besoin d'entretien. Ce tronçon a été, par ailleurs, transformé par les habitants, qui ont effectué des aménagements à l'intérieur de leurs foyers, en dépotoir de gravats. Des amas de pierres, de briques et de béton sont exposés sur les deux côtés de la chaussée. L'environnement dans ce coin, déjà agressé par la décharge publique, est hideux. D'autre part, le sempiternel problème des vendeurs à la sauvette, qui ont envahi les terrains vagues et rues avoisinantes au marché Abacha, est toujours d'actualité, et leur délocalisation ne semble pas être à l'ordre du jour. Aussi, les habitants des 132 logements de la cité Bizard ne savent plus à quel saint se vouer, de voir leur environnement prendre de jour en jour des allures de cauchemar. Les innombrables pétitions transmises élus de la commune et aux responsables, à différents niveaux, sont demeurées jusque-là infructueuses. L'aménagement de plusieurs placettes, devant accueillir de 7 h à 14 h, une fois par semaine, des marchands ambulants, annoncé en grandes pompes en janvier 2003, ne voit, six ans après, pas le jour. La mise en veilleuse des délibérations et décisions du conseil communal fait l'affaire des « occupants » du Souk Abacha, l'autre principale plaie d'une cité obligée d'attendre ces grands remèdes qui se font désirer. Il est vrai que ce souk représente un dossier lourd à gérer. Néanmoins, aux grands maux les grands remèdes, l'Etat qui en possède suffisamment est, une nouvelle fois, interpellé.