Lorsqu'une équipe aux moyens faibles ne tire pas les enseignements utiles d'une saison difficile, la sentence est implacable. C'est le cas de l'US Chaouia, qui après avoir été reléguée de la première division lors de l'exercice précédent, a réédité le même parcours, pour se voir signifier la porte de sortie de la superdivision. Cruel destin pour l'équipe phare de Oum El Bouaghi qui dans un passé récent faisait trembler les ténors de l'élite, aujourd'hui reléguée au palier... inter-régions. Les raisons de cette descente aux enfers des gars de Sidi R'ghis sont nombreuses, avec comme toile de fond le nerf de la guerre, comme l'explique l'entraîneur, Youcef Frimèche, appelé à la rescousse lors du mercato : « Lorsque j'ai pris l'équipe en main, j'ai trouvé sa composante complètement abattue et au bord de l'abdication. Depuis, par un travail spécifique et psychologique, nous avons remonté la pente en récoltant 30 points. Puis il y a eu une cassure, les problèmes ont ressurgi et de nouveau l'équipe est retombée dans le jeu malsain de la machination et les résultats négatifs n'ont fait que suivre. Ceci dit, il y a aussi le problème d'argent. Ajouter à tout cela, le mauvais recrutement opéré à l'intersaison et au mercato, après la grande saignée qu'a vécue le club en début de saison et vous avez là les raisons principales de la maladie qui affecte l'US Chaouia. » Après la défaite 2-0 concédée à Boussaâda (ABS) et qui a scellé le sort des Jaune et Noir, des voix se sont élevées à Oum El Bouaghi pour demander le départ du président de l'US Chaouia, Adelmadjid Yahi, qui est en place depuis 20 ans. Pour Salim Fennazi, l'ancien de la maison : « Le problème de l'équipe n'est pas Yahi. Moi je pense que la faute incombe à tout le monde, Abdelmadjid Yahi s'est beaucoup investi dans le club, il n'a pas trouvé d'aide dans les moments difficiles. » 9 victoires, 12 nuls et 13 défaites, ce sont les chiffres alignés par l'US Chaouia à l'issue de l'exercice 2005-2006.