Relégué de la DI la saison précédente, l'US Chaouia, selon les propos de son président, Abdelmadjid Yahi, vit des moments extrêmements difficiles cette saison en superdivision. Le boss des Canaris de Sidi R'ghiss parle cette fois-ci de « dissolution du club » et lance son premier « cri d'alarme ». Des termes qui soulignent cruellement l'état de santé de l'équipe phare d'Oum El Bouaghi : « On n'a pas à le cacher. La situation générale du club est alarmante. Nous sommes au bord de la rupture. Nous avons remanié le club à 90% et fixé au staff technique deux objectifs, le maintien et la formation d'un groupe compétitif pour l'exercice prochain. Malheureusement, aujourd'hui, pour atteindre ces objectifs, les moyens nous font cruellement défaut. Depuis janvier 2004, nous n'avons reçu aucun centime des pouvoirs publics, excepté 2 millions de dinars, dont 500 000 DA ont été versés au Fisc. Tout compte fait, il était quasiment impossible de vivre avec 1,5 million de dinars. Maintenant il est clair que la situation du club est dramatique. Si les autorités locales n'interviennent pas le plus rapidement possible, le club court vers la dérive, en termes clairs vers la dissolution. On n'hésitera pas à mettre la clé sous le paillasson si dans les jours à venir on ne voit rien venir. C'est un cri d'alarme que nous adressons aujourd'hui à l'endroit des responsables locaux et autres supporters du club. Cela fait trois mois que personne dans l'équipe n'a touché un centime et nous sommes conscients que certains ont des familles à charge. » Dans un autre volet, le président Yahi, tout comme bon nombre de ses homologues, déplore l'état lamentable du vieux stade Zerdouna Hassouna. Un stade dont il réfute volontiers le qualificatif : « Appelez-le comme vous voulez, mais ne lui donnez pas le nom de stade. Par le temps et la force des choses, il est devenu impraticable et surtout dangereux pour la santé des joueurs. La saison précédente, trois de nos éléments, à cause de graves blessures contractées sur ce qui reste de sa pelouse, ont hypothéqué sérieusement leur carrière. Là aussi, il est temps de faire quelque chose et en urgence. » Sur le plan technique, le boss des Jaune et Noir dit : « Nous sommes très contents des résultats techniques enregistrés jusque-là, tout comme le travail et le sacrifice du staff technique et joueurs. L'équipe a été largement remaniée avant l'entame de l'exercice. Sur le terrain, nous sommes plutôt satisfaits. » Hirnic, le Belge d'origine bosniaque, coentraîneur de l'US Chaouia, est du même avis que son président de club : « Honnêtement, je suis satisfait des prestations et résultats de ma jeune formation. Avec un peu plus de chance, on aurait aspiré à mieux. Nous avons une équipe assez homogène qui manque tout simplement d'un animateur au milieu et d'un avant-centre type. Le plus grand problème de l'équipe est le côté financier. Les joueurs à ce jour n'ont pas touché un sou et cela affecte psychologiquement leur rendement. Pour l'instant, tout le monde tient le coup. » A noter qu'après sept journées, l'US Chaouia occupe le dixième rang avec des statistiques équilibrées, deux victoires, trois nuls et deux défaites.