Les malades atteints de cancer ont une nouvelle fois lancé un cri de détresse en direction des pouvoirs publics, les sollicitant pour l'ouverture d'un service d'oncologie au CHU de Tizi Ouzou. Lors d'une journée d'information organisée la semaine dernière par l'association El Fedjr d'aide aux cancéreux, les malades et les médecins ont été unanimes à relever que des obstacles sont dressés contre ce projet. « Cela fait cinq ans que je me propose pour diriger un service d'oncologie au CHU de Tizi Ouzou, mais aucune suite n'a été réservée », dit le docteur Ferhat, cancérologue. Le même praticien a évoqué des réticences, des pressions et le refus des infirmiers d'être affectés à ce service. Un autre médecin explique ces blocages par « la vision des officiels qui considèrent la région comme fortement médicalisée où les diagnostics se font normalement ». L'ouverture possible d'un tel service éviterait aux milliers de malades et à leurs familles des déplacements onéreux et éreintants et permettrait la décongestion du CPMC d'Alger dont le service chimiothérapie ne ferme qu'à 22 h, ont affirmé les cancérologues. Le docteur Ferhat a, en outre, indiqué qu'en raison de l'afflux des malades, les médecins sont contraints d'espacer les rendez-vous, rendant inefficace toute thérapie. Contacté à ce sujet, le directeur du CHU, le docteur Mansouri, a indiqué que le service d'oncologie devra ouvrir prochainement et que la question d'affectation des paramédicaux est résolue.