Sur plaintes de l'office national des droits d'auteur et des droits annexes (ONDA), la brigade économique et financière, relevant de la sûreté de wilaya, a mis la main sur de grandes quantités de CD contrefaits dans deux affaires différentes, rendues publiques, hier, lors d'un point de presse tenu à la Centrale. La première affaire met en cause trois personnes activant à l'est d'Alger. La police dit avoir saisi 3321 CD de marque play-station, 4000 CD gravés, 28 230 boîtiers, 124 000 jaquettes et 193 DVD. Le matériel utilisé dans cette entreprise est également récupéré. Il s'agit d'un PC et de 36 graveurs. Le trafic, indique-t-on, est « énorme » quand on sait que chaque graveur produit un CD contrefait en 6 minutes. L'autre affaire concerne une entreprise d'édition fictive répondant aux initiales M. M., spécialisée dans le même trafic. Deux personnes ont été arrêtées, parmi elles le patron d'un imprimerie qui active dans la légalité. Ce dernier, cependant, travaille « durant les heures supplémentaires » à rendre « service » à une tierce personne en lui imprimant pas moins de 61 000 jaquettes de CD et violant la réglementation en vigueur. L'arrestation du présumé contrefacteur a permis, selon la police, la saisie dans son domicile de 1459 CD de films étrangers « interdits en Algérie », plus de 8000 boîtiers et plus de 1500 VCD gravés. Les deux affaires sont traitées au niveau du tribunal de Chéraga. La brigade économique et financière a mis hors d'état de nuire un groupe de personnes s'adonnant à une production illégale et trafic sur la qualité d'un produit parapharmaceutique non connu, destiné aux médecins dentistes. Les présumés auteurs ont été appréhendés en pleine entreprise, empêchant de ce fait la commercialisation du produit. Ainsi, 6900 bouteilles pleines d'aérosol et 2010 vides ont été saisies. Selon la police, l'aérosol coûte sur le marché 3200 da l'unité et les contrefacteurs présumés comptaient le céder à raison de 1500 da l'unité. L'affaire est traitée au niveau du tribunal de Hussein Dey.