Les transporteurs privés, propriétaires de bus collectifs aménagés, desservant plusieurs lignes de la périphérie de la ville de Ghardaïa, observent un débrayage depuis lundi matin, suite à la tarification qui leur a été imposée, à cause de l'état des routes et des arrêts répétés, trop rapprochés les uns des autres. Les grévistes qui se sentent lésés dans leurs droits exigent, de la part de la direction des transports, une augmentation de leur prestation, ainsi qu'une amélioration du réseau routier emprunté, pour que les 100 à 200 bus collectifs puissent préserver leur bus en bon état, faire face à la concurrence et au manque à gagner supposé. Surtout que la plupart de ces bus collectifs travaillent dans le cadre de l'emploi de jeunes. Les propriétaires ont contracté des crédits bancaires remboursables dans les délais prescrits, et « le risque de voir son véhicule ou sa maison hypothéquée, saisis dans le cadre de la loi », souligne un jeune transporteur. Par ailleurs, ce problème concerne particulièrement les lignes Ghardaïa-Ben S'mara, par Mermed et Ghardaïa-El Korti via Belghanem. Cependant, en dépit de l'ancienne tarification, 7 DA la prestation, qui arrange mieux les usagers empruntant ces lignes, ces derniers sont les premiers à être pénalisés par le manque de transport qui paralyse une bonne partie de la ville de Ghardaïa. Toutefois, les transporteurs grévistes revendiquent, dans un premier temps, une augmentation de leur prestation à 10 DA et la diminution du nombre d'arrêts le long de leur parcours, sous peine de prolonger leur grève à une date illimitée. A signaler aussi que les autorités locales ont tenu au siège de la wilaya une réunion de travail présidée par le wali, en présence du directeur des transports, afin de trouver une solution à ce problème.