L'obligation faite aux médecins de l'hôpital de Tixeraïne de pointer tous les matins a fait réagir ces professionnels de la santé. Les médecins de santé publique et de rang magistral du Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de l'hôpital Tixeraïne protestent et dénoncent les agissements de l'actuel directeur général de l'établissement. Un pointage par émargement chaque matin auprès du surveillant médical du service est obligatoire depuis plus d'une semaine. Une pratique jusque-là inexistante au sein des établissements de santé, selon eux. «C'est du jamais vu depuis que l'hôpital existe. C'est une atteinte à la dignité des médecins. Nous avons un chef de service auquel nous sommes rattachés. Il est le seul habilité à nous contrôler, que ce soit pour l'activité ou pour nos présences ou absences», s'indigne un professeur. Le chef de service, le Pr Amara, a tenu à préciser que les autorités publiques ont été saisies, à savoir le ministère de la Santé, la DSP. «J'ai même adressé un écrit au syndicat des professeurs chercheurs hospitalo-universitaires. Il y a des médecins hospitalo-universitaires qui sont appelés à enseigner à l'université. Il faut aussi exiger leur présence tous les matins. C'est un abus d'autorité», a-t-il dénoncé tout en signalant que la direction a pris cette décision sans informer le chef de service. Si la direction veut instaurer une discipline dans les services, elle doit commencer par mettre fin à l'absentéisme d'un certain personnel après certaines heures de la journée, a-t-on suggéré.