La contraction que connaît l'économie dans la zone euro cette année 2013 devrait laisser place à une reprise nette en 2014 et 2015. La Banque centrale européenne (BCE) a estimé que le taux de croissance dans la zone euro pour 2014 et 2015 sera supérieur aux prévisions faites récemment. Toutefois, malgré des signes de reprise constatés au troisième trimestre de cette année et qui se confirment pour le dernier trimestre 2013, l'économie dans la zone euro devrait se contracter de 0,4%. Dans ses projections trimestrielles de décembre, la BCE a estimé que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro sera de 1,1% en 2014 contre une prévision de 1% faite dernièrement. Pour l'année 2015, la BCE estime que la croissance du PIB dans la zone euro devrait être de 1,5%. Lors d'une conférence organisée jeudi à Francfort à l'occasion de la réunion mensuelle du conseil des gouverneurs de la BCE portant sur la politique monétaire, le président de cette institution monétaire, Mario Draghi, a indiqué que «dans la perspective de 2014 et 2015, la production devrait se redresser à un rythme lent, en particulier grâce à une amélioration de la demande intérieure soutenue par l'orientation de la politique monétaire accommodante», ajoutant à propos de l'autre facteur important que sont les exportations que «l'activité économique de la zone euro devrait, en outre, bénéficier d'un renforcement progressif de la demande pour les exportations». Sur un autre plan, la BCE estime aussi que «les améliorations globales sur les marchés financiers constatées depuis l'année dernière semblent travailler en faveur de l'économie réelle». Mas la Banque centrale note aussi que dans le même temps, le chômage dans la zone euro reste élevé. Il continuera à peser sur l'activité économique comme les ajustements budgétaires. La BCE a évalué à la baisse les risques entourant les perspectives économiques pour la zone euro. Ce qui explique la révision à la hausse des taux de croissance pour 2014 et 2015. Les facteurs qui peuvent affecter la reprise dans la zone euro sont l'évolution des marchés monétaires et financiers dans le monde. Les autres risques cités sont des prix plus élevés des produits de base, une demande intérieure et des exportations plus faibles ainsi que la mise en œuvre lente ou insuffisante des réformes structurelles. Cette situation a amené la BCE à maintenir inchangé son taux directeur. Dans sa déclaration, le président de la BCE, Mario Draghi, a indiqué que «sur la base de nos analyses économiques et monétaires régulières, nous avons décidé de laisser inchangés les taux d'intérêt directeurs de la BCE», en précisant que la politique monétaire de la BCE sera accommodante aussi longtemps que nécessaire pour aider à une reprise économique progressive dans la zone euro. Le principal taux directeur de la BCE est très bas à 0,25%.