Demain aura lieu à la cour de Constantine le procès de l'affaire opposant le général à la retraite Mohamed Betchine à trois éditeurs de journaux, Omar Belhouchet, Abrous Outoudert et Ali Djerri. En 2008, ces derniers avaient introduit un pourvoi en cassation ; la Cour suprême a cassé, le 27 décembre 2012, cet arrêt de 2008 et renvoyé l'affaire devant la Cour de Constantine pour qu'elle soit jugée de nouveau. Comme on le sait, les trois éditeurs avaient été condamnés alors à 50 000 DA d'amende et autant de dommages et intérêts. N'ayant pas fait opposition et, donc, n'étant pas présents à cette audience (2008), Hichem Abboud et Mohamed Benchicou avaient été déjà condamnés par un arrêt par défaut en février 2007, le premier à une peine de 6 mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA et le second à une amende de 50 000 DA. Tout avait commencé par la plainte pour diffamation déposée le 5 mai 1999 par le général à la retraite Mohamed Betchine, après la publication d'une lettre de Hichem Abboud dans El Watan le 13 octobre 1998 et dans El Khabar, Liberté et Le Matin le lendemain, soit le 14 octobre de cette même année. Selon maître Zoubeir Soudani, avocat de la défense, «il n'y a pas eu diffamation du moment qu'il s'agit d'une lettre ouverte se voulant une contribution sur les événements d'Octobre 1988, qui a été publiée à l'occasion du 10e anniversaire desdits événements, d'autant que la justice n'est pas un lieu de débat sur l'histoire récente du pays».