La cour de Constantine a rendu, hier, son verdict dans l'affaire opposant le général à la retraite Mohamed Betchine à son ex-chef de cabinet Hichem Aboud, et à 4 éditeurs de la presse nationale. Ainsi, Abrous Outoudert et Ali Djerri (respectivement anciens directeurs des quotidiens Liberté et El Khabar au moment des faits) et Omar Belhouchet, directeur d'El Watan ont été condamnés, chacun, à une amende de 50 000 dinars. La même somme est à verser, toujours selon le verdict, au général en retraite en guise de dommages. Les éditeurs introduiront un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, apprend-on auprès de Me Soudani, avocat-conseil des éditeurs. Pour rappel, l'affaire a été enrôlée une seconde fois par la cour de Constantine, la semaine passée. Les faits remontent à 1998 quand Hichem Aboud, journaliste et ex-officier des services de renseignement algériens, publie une lettre-témoignage sur les colonnes des quotidiens Liberté, El Watan et El Khabar. Hichem Aboud, actuellement en exil, accusait le général Mohamed Betchine, son ex-patron au sein des services secrets algériens, d'avoir dirigé la torture sur les jeunes arrêtés lors d'événements qui se sont déroulés 10 ans avant, soit lors de la première décade d'octobre 1988. Ce dernier se sentant diffamé, a poursuivi en justice aussi bien les éditeurs des journaux que l'auteur de la lettre ouverte. Mourad KEZZAR