Après avoir bénéficié, en 2012, d'un certificat de possession (CP) en bonne et due forme d'une parcelle de terrain de 2487 m² sur laquelle une construction de 113 m² a été érigée, un habitant du village Colonel Amirouche (ex-Riquet), Rabah Bentifraouine en l'occurrence, risque de se voir du jour au lendemain exproprié de ses biens. La direction des Domaines de la wilaya de Béjaïa a saisi le tribunal administratif en vue d'obtenir l'annulation du CP en question par l'APC d'Akbou arguant le fait qu'elle avait fait opposition à son établissement le 14/12/2011 sous prétexte que la parcelle de terrain figure dans l'îlot n°196 (propriété de l'état) et non dans l'îlot n°192 (groupement de propriétés privées). S'est-on trompé dans l'établissement des plans du lotissement ? Pourquoi l'APC n'a pas pris en compte l'opposition des Domaines à temps ?Quel tort pourrait-on incomber au propriétaire ? Autant de questions auxquelles l'instance judiciaire est appelée à trouver réponse à l'issue de cette affaire en cours et dont la première audience a eu lieu le 17 septembre dernier en présence des parties concernées. «Nous sommes entourés par des propriétés privées et nous ne comprenons pas comment seule notre parcelle de terrain est concernée par cette opposition des Domaines», s'interrogent les Bentifraouine, père et fils. Sachant que l'îlot n°196, revendiqué par la Direction des Domaines, représente, selon le recensement de la population et de l'habitat de 2008, les trois quarts du territoire du village Colonel Amirouche et compte 660 constructions pour 3601 habitants, l'APC d'Akbou n'a pas manqué de solliciter le wali de la wilaya de Béjaïa en vue de «l'étude de la possibilité d'une régularisation de cette occupation et jouissance par l'engagement d'une procédure réglementaire qui permettrait aux occupants l'obtention d'un titre de propriété».