Face à la vague de protestation sociale qui vient de secouer sa commune, le président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Akbou, Abderrahmane Bensebaâ, décide de jeter l'éponge. Acculé par les élus de l'opposition et se sentant incapable de résister aux pressions de la rue, l'édile de la ville d'Akbou n'a rien trouvé de mieux que de renoncer au pouvoir. C'est dire que les habitants du village Colonel Amirouche (ex-Riquet), qui ont procédé hier à la fermeture du siège de l'APC d'Akbou, ont finalement eu raison de leur maire. En effet, la forte mobilisation de ces villageois revendiquant la prise en charge effective de leurs doléances, a poussé le premier magistrat de la troisième ville de Kabylie à démissionner de son poste. Ce dernier, élu sur une liste indépendante avant de rejoindre le RND, devra annoncer aujourd'hui, jeudi, sa démission aux membres de l'assemblée qu'il a conviés, mercredi, à une réunion extraordinaire, et ce, conformément aux dispositions du code communal. Cette information nous a été confirmée, hier, par l'élu du RCD, Zahir Benkhellat, que nous avons contacté à ce sujet. Le maire démissionnaire étant injoignable. Selon notre interlocuteur, le désormais ex-P/APC d'Akbou, était déjà moralement démissionnaire depuis longtemps, puisqu'il a toujours été en congé de maladie. “Nous sommes solidaires avec nos concitoyens protestataires qui ne réclament que leurs droits les plus élémentaires. C'est vraiment honteux pour une commune aussi riche comme Akbou de privilégier le lancement de projets futiles et déraisonnables, tels que les opérations d'embellissement de la ville, au détriment des besoins vitaux de nos villageois”, déplore l'élu du RCD. Notons que les habitants du village Colonel Amirouche qui ont fermé le siège de l'APC d'Akbou durant toute la journée d'hier, réclament, entre autres revendications, le raccordement de leur localité au réseau du gaz de ville, la régularisation de leur foncier (cadastre), assainissement…