Parmi la vingtaine de communications faites par des docteurs et des professeurs venus de plusieurs wilayas du pays, y compris du Maroc et de Mauritanie, dans le cadre des deux journées médico-chirurgicales organisées par l'association des médecins d'exercice libéral (Amel) et dont la 2e édition se tenait à Bouira du 1er au 2 juin, on retiendra avec plus d'intérêt, nous semble-t-il, celles, tout aussi exhaustives du professeur Sekkal et du docteur Ziri Radia sur le pied diabétique, du professeur Semrouni sur l'ostéoporose et du professeur Adjali et du docteur Benakila. Ce choix s'explique simplement par le fait que les maladies cardiovasculaires, l'asthme et d'autres pathologies sur lesquelles ont porté la vingtaine de communication ont été abordées déjà en profondeur lors de la rencontre précédente. Au sujet du pied diabétique, on dira, en schématisant autant que possible la pensée des deux intervenants, que le pied diabétique est un pied présentant un aspect pathologique caractérisé par une importante déformation due à l'accumulation excessif des cellules adipeuses et à l'affaissement de la voûte plantaire. Des lésions de contact finissent par apparaître, qui si elles ne sont pas prises en charge médicalement parlant à temps donnent à leur tour naissance à des gangrènes qui évoluent à des degrés divers. Au dernier stade, l'amputation reste le dernier recours. Tous les soins prodigués à cet effet c'est pour empêcher d'en arriver là. Pour l'ostéoporose, le travail remarquable des deux intervenants a porté essentiellement sur les carences constatées au niveau des os chez la femme à la ménopause. Leur fragilisation consécutive à des carences en vitamine D et en calcium prédispose la femme à cette pathologie osseuse. Les factures les plus fréquentes sont alors celles des poignets, des vertèbres et de la hanche (col et fémur). L'étude montre à ce propos que 15 000 à 20 000 fractures sont enregistrées par an à l'échelle nationale. L'ostéodensométrie est une technique médicale qui permet de diagnostiquer à temps cette maladie et d'apporter en conséquence les remèdes connus. A côté du traitement substitutif hormonal, du Revolate qui stimule l'ostéformation et réduit les risques de fractures de la hanche, il y a « les exercices faisant travailler les articulations porteuses ». Chez l'homme, l'ostéoporose, moins fréquente, touche un sujet sur 8. Le cancer de la prostate est la maladie qui s'observe le plus chez l'homme qui a atteint la cinquantaine, après le cancer du poumon, selon le docteur Benakila. A cela, selon notre intervenant, une explication fort simple : meilleur accès aux soins, espérance de vie plus longue et diagnostic précis. Lorsque le diagnostic est fait à temps, c'est-à-dire lorsque l'évolution du mal est au stade 1 et 2, la guérison est assurée dans 85 % des cas. Hélas, 90 % des cas sont diagnostiqués tardivement, et il reste alors la solution chirurgicale et l'installation de dérivations internes ou externes pour remplacer les uretères lorsqu'ils font partie de l'ablation de la prostate. La PSA ne dépasse pas 4 pour un cas normal. Lorsque c'est le cas (jusqu'à 15), il y a risque de pathologie, selon cet intervenant.