À quelques semaines du lancement de la campagne moissons-battages 2006, les dommages imputés au stress hydrique qui a sévi aux mois de mars et d'avril et hypothéqué du même coup toute la chaîne de production céréalière, sont évalués à 20% au maximum, s'agissant des zones les plus affectées, selon Nourredine Acouri, président de la chambre d'agriculture de la wilaya de Constantine. Par rapport au spectre des maladies cryptogamiques, dont la fameuse rouille jaune, le chef de file des agriculteurs souligne la prise de conscience de la majeure partie des céréaliculteurs quant au respect des itinéraires techniques et des produits préconisés au moment des traitements phytosanitaires des parcelles emblavées. Malheureusement, déplore-t-il, par ignorance, des agriculteurs persistent toujours dans des pratiques empiriques, continuant à faire chacun cavalier seul en dépit des soutiens financiers importants accordés par l'Etat. Un comportement inadmissible aux yeux du président de la chambre d'agriculture, qui dira à ce propos : « Nous avons pourtant organisé à leur intention plusieurs journées d'information et de sensibilisation et lancé via la chaîne de radio locale Cirta FM des bulletins d'alerte qui n'ont eu hélas aucun écho à leur niveau ». En dehors des lentilles et des pois chiche, seuls légumes secs soutenus dans le cadre du FNDA, notre interlocuteur souhaite l'élargissement de cette gamme de produits aux fèves, féveroles et haricots et ainsi booster la production de ces derniers, d'autant que le montant du soutien s'élève à 26 500 DA/hectare. Dans un contexte plus général, le bilan affiché fait état de 65 700 ha de surfaces emblavées en céréales, 1000 en légumes secs et 3080 en cultures fourragères. La moyenne de production des céréales calculée sur la base des cinq dernières années est estimée, pour sa part, à 800 000 q (toutes variétés confondues).