Selon bon nombre d'agriculteurs questionnés, la campagne de moissons-battages, qui sera entamée dans quelques jours, n'égalera en rien sa devancière. Pour ne pas verser dans un alarmisme de mauvais aloi, nos interlocuteurs pronostiquent que la récolte sera tout juste moyenne, donc loin de répondre aux espoirs des fellahs qui ont longtemps scruter le ciel, attendant vainement les apports bénéfiques du mois d'avril. En tout état de cause, les informations qui nous ont été données à cet effet n'incitent pas à l'optimisme car, outre le déficit hydrique, l'immaturité des céréales, conjuguée à l'opération de fertilisation à base d'urée des surfaces céréalières, n'aurait permis jusqu'ici que le traitement d'à peine 10% d'hectares de la superficie totale estimée à 105 000 ha. En dépit de ces aléas climatiques, certains avis proches de la direction des services agricoles (DSA) affirment que la récolte n'est nullement hypothéquée et que l'état prévisionnel du rendement sera revu à la hausse du fait que la période propice à la reproduction des céréales peut s'étaler jusqu'à la fin du mois courant. A plus forte raison, arguent-ils, que les pluies orageuses appréciables enregistrées au début du mois de mai sont très bénéfiques quant à la maturation végétative de l'épi et, de ce fait, peuvent, dans une mesure assez importante, sauver la récolte. Sur un autre plan, la production céréalière 2007/2008, à l'instar de la précédente, ne risque pas de buter sur les désagréments du stockage, sachant que les points de collecte de la CCLS peuvent contenir jusqu'à 1,1 million de quintaux.