Alors que le parquet d'Oran instruit l'affaire de l'importation frauduleuse de pièces détachées pour véhicules pour laquelle plusieurs douaniers du port d'Oran ont été arrêtés, une autre opération d'introduction de ces équipements sur le territoire national vient d'éclabousser les services des Douanes du port d'Alger, a-t-on appris de source sûre. Mercredi dernier, lors d'un barrage de contrôle routinier à Rouiba, les services de la Gendarmerie nationale ont intercepté deux véhicules, une Renault Névada et une Citroën, bourrés de pièces de rechange et de moteurs de véhicules (interdits à l'importation), en provenance de France et acheminés par voie maritime à bord du bateau de transport des voyageurs, Méditerranée. Après vérification des documents détenus par les deux chauffeurs, il s'est avéré que lesdits véhicules sont passés par les différents postes de contrôle douanier ainsi que le fameux scanner sans que la marchandise ne soit repérée. Quatre agents de l'administration douanière du port ont été interpellés par les gendarmes, qui poursuivent l'enquête en attendant la présentation des mis en cause devant le parquet d'Alger. C'est la seconde fois, en une semaine, que les services de la Gendarmerie nationale interceptent des véhicules au sortir des enceintes portuaires bourrés d'équipements interdits à l'importation. Il y a une semaine, les gendarmes ont intercepté un fourgon alors qu'il quittait le port d'Oran et à son bord plus d'une dizaine de moteurs usagés pour véhicules utilitaires et poids lourds. Sept personnes ont été présentées devant le parquet d'Oran, dont six douaniers et l'importateur, parmi lesquels, deux ont été mis sous mandat de dépôt et quatre sous contrôle judiciaire.