Le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) a célébré hier le cinquième anniversaire de sa création. Le porte-parole du MAK, Ferhat M'henni, a déclaré, hier lors d'un point de presse, que son mouvement considère que l'arrivée aux affaires du Premier ministre Abdelaziz Belkhadem « n'augure rien de bon » pour le projet d'autonomie. M. M'henni a déclaré que la nomination de M. Belkhadem va favoriser l'émergence de « l'islamisme des maquis et l'arabisme du pouvoir ». Pour contrecarrer les projets du chef du gouvernement, le MAK « s'apprête à boycotter en Kabylie la prochaine révision constitutionnelle qui ne consacrera pas le droit de la Kabylie à ses propres institutions et à son Etat régional », a affirmé M. M'henni. Celui-ci s'est également félicité de la position de l'écrivain Rachid Boudjedra qui s'est dit « favorable à un Etat kabyle ». Pour lui, cette position va dans le sens de la position des élites intellectuelles mondiales « à travers laquelle les fédéralismes et les autonomies régionales apparaissent comme les nouvelles solutions de raison pour éviter l'éclatement des pays ». Le MAK s'apprête à organiser une conférence de son mouvement en juillet prochain. Le représentant du MAK a réitéré « sa revendication d'autonomie régionale ». Dans sa déclaration préliminaire, le porte-parole du MAK a indiqué que son mouvement « a acquis une respectabilité locale et internationale ». Sans siège et sans assise légale, le MAK revendique l'adhésion de milliers de militants au projet d'autonomie. Le responsable du MAK a qualifié l'action des archs de « fiasco » et dénoncé l'attitude du colonel Kadhafi quant à la création d'un Etat de Touareg au Sahel comme une diversion « commanditée par des soutiens internationaux ». Le porte-parole du MAK a appelé les forces démocratiques de Kabylie à « conjuguer les efforts pour que la nouvelle loi fondamentale soit nulle et non avenue en Kabylie et pour le peuple kabyle ».