Le passage de Guy Bedos en Algérie en novembre dernier reste marqué par un film documentaire. Lyon. De notre correspondant
On se souvient de l'engouement, au début de novembre dernier, autour de la venue à Alger de l'humoriste Guy Bedos. Au Salon international du livre, ses séances de dédicace avaient fait le plein et ses spectacles à Alger aussi. La productrice de la télévision française, Mireille Dumas, n'aurait raté pour rien au monde ce qui pourrait s'apparenter à un adieu à son pays natal par le comédien natif de la capitale. Même si on suppose que son amour pour la terre d'Algérie pourrait le pousser à y retourner. Elle avait déjà filmé la première tournée de Guy Bedos en Algérie, en 1987. De nouveau en 2013, elle l'a suivi à Alger. Au journal télévisé Télé deux semaines, elle s'est confiée : «En 1987, j'avais filmé Guy Bedos pour sa première tournée en Algérie dans le cadre de ‘‘Passé retrouvé'' (TF1). Il y a un mois et demi, je l'ai à nouveau suivi avec une caméra pour sa tournée d'adieu. C'est une façon de boucler la boucle, je ne voulais pas rater ça. J'ai l'idée d'en faire un film pour la chaîne.» Prochainement donc, on pourra marcher grâce à la télévision sur les traces émouvantes de ce voyage pas comme les autres de l'artiste qui a donné son dernier spectacle à Paris le 23 décembre. Mais ses admirateurs n'en ont pas fini avec son humour corrosif, puisqu'il pense se consacrer au théâtre et au cinéma, avec toujours pour lui la même démarche humaniste. Il le dit dans un entretien au quotidien Le Monde, revenant sur l'Algérie : «L'antiracisme reste l'engagement majeur de ma vie. A 17 ans, je me suis enfui de la maison de ma mère et de mon beau-père qui étaient racistes. Depuis, l'enfant que j'ai été se venge. Cela relève de l'obsession et presque de la psychanalyse.»