Les populations du douar Laouha (commune de Sidi Lakhdar) ainsi que ceux habitant le douar Krichich (près de Sayada) continuent d'être confrontés au récurrent problème de l'eau potable. Malgré les efforts financiers mobilisés par la direction de l'hydraulique pour la mise en place des réseaux d'AEP et nonobstant l'abondance de l'eau potable dont une grande partie pourrait desservir deux ou trois wilayas limitrophes, pour peu que les réseaux d'adduction relient ces régions au système MAO ou à l'unité de dessalement de l'eau de mer du Chéliff, il se trouve que des agglomérations rurales de moindre importance continuent d'être privées du précieux liquide. Que ce soit dans le douar Louaha ou au niveau du douar Krichich, les coupures d'eau, à en croire de nombreux témoignages, durent parfois plusieurs semaines, voire un mois entier. Cette rupture de l'approvisionnement est vécue comme une véritable punition par les populations qui la subissent. Mais cette situation fait aussi des heureux parmi les colporteurs d'eau qui font payer la citerne tractée jusqu'à 700 DA. Les plus démunis sont contraints de recourir à la traction animale pour aller chercher l'eau potable, parcourant parfois de longues distances. Dans une wilaya dont le potentiel en eau potable peut atteindre 700.000 m3/j – à raison de 500 000 à Sidi Laadjel, dépendant du MAO, 150 000 à la station de dessalement et 30 000 à partir de l'ancienne station du Cheliff –, il paraît anachronique qu'avec autant de disponibilités, certaines populations éparses font face au manque d'eau potable dans les robinets. Sans se décourager, certains soulignent qu'ils seraient «bien heureux de disposer d'une alimentation tous les deux ou trois jours».