Les bus de transport universitaire sont vétustes et insuffisants. Les étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou endurent des conditions difficiles en matière de transport universitaire. En effet, malgré les efforts fournis par les responsables des œuvres universitaires pour renforcer la flotte de bus pour répondre aux besoins des étudiants, ces derniers trouvent que le transport universitaire reste toujours défaillant et ce sur plusieurs points. La plupart des bus sont vétustes et tombent en panne d'où l'irrégularité du service. C'est le cas notamment de la ligne Hasnauoa – Tamda, où les étudiants et les résidents trouvent toutes les peines du monde pour arriver au campus à l'heure. Ce pôle universitaire qui se trouve à une vingtaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou compte actuellement plus de 20000 étudiants. Pas plus de cinquante bus interuniversitaires assurent les navettes entre les différentes facultés de Hasnaoua et de Tamda. «Nous attendons plus de deux heures dans l'arrêt. Une fois le bus arrivé, c'est la bousculade !», témoigne Linda, une étudiante en architecture. «Nous arrivons toujours en retard, soit une heure après le début des cours, à cause des pannes fréquentes des bus», enchaîne un autre étudiant. Par ailleurs, le transport universitaire suburbain est également défaillant. Les étudiants de plusieurs régions de la wilaya de Tizi Ouzou jugent que le transport universitaire ne cesse de se dégrader. C'est le cas des étudiants de la commune de Màatkas, à une trentaine de kilomètres au sud ouest du chef-lieu de wilaya, qui déplorent l'insuffisance du transport universitaire. En effet, les quelque 18 bus exerçant dans le transport universitaire n'arrivent toujours pas à couvrir le flux des étudiants de cette grande commune qui ne cesse d'augmenter chaque année. Ainsi, par manque de bus, la plupart des étudiants sont transportés debout à l'université et chez eux. Par ailleurs, les étudiants témoignent que le système de rotation reste inefficace puisque le manque de bus fait défaut par rapport au grand nombre d'étudiants. «Les services des œuvres universitaires nous ont attribué dix bus pour plus de 1200 étudiants. Aussi, dans chaque bus, on peut dénombrer plus de cent étudiants ce qui est interdit par la loi et touche à la sécurité de l'ensemble des étudiants», raconte Hamid, un étudiant en architecture. «Nous demandons aux responsables concernés de renforcer cette ligne de transport car il est question de notre sécurité et de notre carrière estudiantine avant tout ! », ajoute une autre étudiante de la commune de Maâtkas. Notons que les désagréments que cause le transport universitaire mettent les la étudiants dans la contrainte de prendre le transport public par peur d'éventuels retards.