Mohamed Cheikh, président de l'APC de Maghnia, d'obédience FLN, a déposé sa démission hier à la daïra. Cette décision, de loin inimaginable, est motivée par les pressions que subirait l'édile dans cette commune frontalière de plus 150 000 habitants. « Je n'en peux plus, je subis des pressions de toute part. En plus, en guise de collaboration, je ne reçois qu'opposition. Aujourd'hui, j'ai préféré démissionner », a-t-il déclaré, dépité. Constituée de 15 membres de différentes formations politiques, cette institution élue s'est illustrée, quelques semaines seulement après les élections communales, par des inimitiés et des luttes intestines entre la majorité des élus et le P/apc, si bien que l'année dernière cette opposition avait signifié son retrait de confiance au premier responsable de l'assemblée. Une commission de la wilaya avait été dépêchée pour une enquête sur place. Une décision qui n'avait pas influencé ni convaincu les services de la wilaya, pour des raisons qu'on ignore. Cependant, le maintien du maire ne signifiait pas la stabilité et le travail collégial. Au contraire, le bras de fer s'était accentué jusqu'au jour où M. Cheikh a succombé aux pressions. En plus des pressions, il avait été agressé par deux fois à son domicile par des citoyens. C'en était trop pour lui. La population de Maghnia attend maintenant la décision de la wilaya. D'ici là, les spéculations vont bon train.