Décidément, l'investissement étranger semble avoir le vent en poupe à Oran. Ils sont 6 328 ouvriers ou cadres nationaux à être recrutés en 2006, par les sociétés étrangères implantées dans la capitale de l'Ouest, a indiqué Abdelkader Achour, directeur local de l'emploi. Ces compagnies sont tenues, faut-il le préciser, de garder ces contingents de salariés durant toute la période de leurs contrats et leur assurer une formation par compagnonnage. Il n'y a pas que les étrangers qui créent de l'emploi. L'Etat aussi s'y met puisque autant d'emplois ou presque ont été créés, selon ce même responsable, grâce aux différents arsenaux sociaux d'aide à l'embauche. Le retour à l'emploi et la baisse annoncée du chômage doivent beaucoup à un dispositif, désormais promu comme premier générateur d'emplois : la mécanique dite « Emploi salarié initiative locale » (ESIL) à elle seule, a pu créer 2 400 postes d'emploi, ce qui a coûté à l'Etat la bagatelle de 38,5 millions de dinars. Gisements d'emplois Autre créneau qui ont autant pu embauché : Le programme dit « TUP à HIMO » qui a généré 2 339 emplois temporaires trimestriels cette année. Soit, autant d'emplois qu'en 2004, mais, plus du double a été créé l'an dernier. Ce qui a nécessité à l'Etat un budget de près de 144 millions de dinars. Une remarque toutefois : Le dispositif dit « contrat Pré emploi » a vu son quota de 2006 se replier de moitié. Seuls 830 postes ont été affectés à la deuxième ville du pays, cette année, contre 1 624 l'an dernier. Cette disparité est imputable, dit-on, au fait que la stratégie du gouvernement ait privilégié cette fois-ci les régions des Hauts Plateaux qui font désormais l'objet d'une grand redéploiement de l'Etat, destiné à limiter l'exode des populations vers le Nord. Autre acteur et non des moindres de l'emploi : La toute relativement récente Agence nationale de gestion des micro crédits (ANGEM) qui octroi des prêts variant entre 5 et 40 millions de centimes avec des taux largement bonifiés de 2%, au profit des jeunes chômeurs détenant un savoir faire destiné à les aider à créer leurs propre petite activité. Parallèlement à tous ces gisements d'emplois, la direction de l'action sociale (DAS) s'active, elle aussi, à renforcer ses créneaux. Des créneaux qui ont pour nom : Filet social, développement communautaire, action sociale de proximité et opération Blanche Algérie. Un maillage souvent corroboré par la caisse nationale d'assurance chômage (destinée aux 35 à 50 ans) et la très connue du public « ANSEJ » (18 à 35 ans), mais aussi la désormais incontournable ANEM.