La vie semble s'arrêter dès 18h dans certaines villes de la wilaya. L'animation y est la plus grande absente durant la nuit. Il est vrai que ce problème est dû au manque de structures de divertissement et à la fermeture des commerces, mais de nombreux habitants avouent que même le manque d'éclairage public les incite à rentrer tôt chez eux. En effet, hormis quelques exceptions, toutes les villes de la région plongent dans l'obscurité quasi-totale à la nuit tombée. C'est le cas aux Issers où la plupart des ruelles et des cités d'habitation sont dépourvues d'éclairage. Les piétons ne savent plus où mettre les pieds, tant l'obscurité s'empare des artères de la localité, peu de temps après le coucher du soleil. Au boulevard Amirouche, seuls quelques lampadaires, pourtant installés récemment, s'allument durant la nuit. Ce problème se pose également avec acuité au niveau des quartiers «Lotissement», «Chaâbani» et «48 logements». Certains résidants trouvent d'énormes difficultés à trouver leur chemin pour rentrer chez eux en raison de la dégradation des rues par la boue et les flaques d'eau stagnante parsemant les espaces extérieurs des blocs d'habitation. Même situation à Bordj-Menaïel, une ville qui se vide à la tombée de la nuit en raison de l'absence d'éclairage public et de la prolifération de la délinquance. Au quartier Bastos, Tahrir et Bousbaâ, le gros des poteaux électriques qui longent les rues ne servent à rien. Certains ont cédé à la force du vent alors que d'autres ont leurs lampes arrachées ou cassées. Chose qui rend service aux malfaiteurs et aux agresseurs qui commettent leur forfait dans l'incognito. L'absence de l'éclairage public se fait également sentir durement chez les habitants des localités rurales. Pour remédier un tant soit peu à ce problème, l'APW a consacré une somme de 27,5 millions de dinars (MDA) sur le budget de wilaya au profit de cinq communes. Les municipalités de Ouled Aïssa, Légata et Si Mustapha ont bénéficié, quant à elles, de 6 MDA. La commune de Hammadi a eu droit à une subvention de 4 MDA, Boudouaou El Bahri (3,5 MDA), Timezrite (2 MDA). A noter que certaines assemblées élues mettent d'énormes retards pour consommer les budgets qui leur sont alloués. À titre d'exemple, l'APC de Boumerdès compte au moins sept projets de rénovation et d'entretien de l'éclairage public qui ne sont pas encore entamés dont ceux inscrits au profit des cités «Kanaghaz» et «11 décembre» pour un montant global de 8 MDA. Selon nos sources, sur les 145,4 MDA dégagés sur le budget de wilaya durant ces quatre dernières années au profit de la commune d'Ouled Aïssa, seuls 47,1 MDA sont consommés.